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Erdogan et Poutine scellent leur rapprochement énergétique


Poutine a effectué mardi une visite surprise à Damas, sa première dans la capitale depuis le début du conflit en 2011, où il s'est entretenu avec le président syrien Bachar al-Assad, avant de se rendre en Turquie (Photo : AFP).

Les présidents turc et russe, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ont inauguré mercredi un gazoduc stratégique qui devait consacrer leur rapprochement, mais leurs divergences en Libye et en Syrie risquent de perturber cette entente.

Lors d’une cérémonie à Istanbul, les deux dirigeants ont symboliquement ouvert les vannes du gazoduc Turkish Stream, destiné à alimenter la Turquie et le sud de l’Europe en gaz russe via la mer Noire, contournant ainsi l’Ukraine en proie à un conflit armé et hostile à Moscou. L’entrée en service de ce gazoduc, aussi appelé TurkStream, illustre le rapprochement spectaculaire entre les deux pays, dont les relations avaient connu une grave crise en 2015. C’est un « événement historique pour les relations turco-russes et la carte énergétique régionale », s’est félicité M. Erdogan en donnant du « mon ami » à son homologue. Vladimir Poutine a noté un renforcement du « partenariat entre la Russie et la Turquie dans tous les domaines ». Si elle illustre le réchauffement des relations entre les deux pays, cette cérémonie intervient néanmoins dans un contexte de vives tensions en Libye et en Syrie qui fait ressurgir les divergences entre Ankara et Moscou.

Les deux dirigeants ont eu un long entretien bilatéral sur ces deux questions avant l’inauguration du gazoduc, et se sont de nouveau enfermés avec leurs ministres de la Défense aussitôt la cérémonie expédiée, selon les médias turcs. Au sommet de l’agenda figure la Libye, où la Turquie a commencé cette semaine à déployer des militaires pour soutenir le gouvernement de Tripoli face à un puissant rival, le maréchal Khalifa Haftar. Même si Moscou dément, M. Erdogan affirme que « 2 500 mercenaires du groupe Wagner », une société militaire privée russe, se battent aux côtés des forces de Haftar, également soutenues par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte. Ankara a appelé mardi à la fin des hostilité et a sommé les forces de Haftar de retourner aux positions qu’elles occupaient avant le déclenchement de leur offensive contre Tripoli.

AFP

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