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Energias de Portugal : mis en examen pour corruption, le patron nie toute illégalité


Les soupçons des enquêteurs portent sur "les procédures législative et administrative" à l'origine d'une compensation financière versée par l’État portugais à EDP depuis 2007. (illustration AFP)

Le groupe électricien Energias de Portugal (EDP) a « toujours respecté la loi », a assuré mardi son patron Antonio Mexia, refusant de démissionner après sa mise en examen vendredi dans une enquête pour corruption.

« Nous ne pouvons pas accepter que l’honneur des gens soit mis en cause », a déclaré cet ancien ministre de centre droit âgé de 59 ans, lors d’une conférence de presse, aux côtés du patron de la filiale d’EDP pour les énergies renouvelables Joao Manso Neto, également mis en cause dans cette affaire.

Le ministère public portugais avait annoncé vendredi la mise en examen de Mexia et Manso Neto, ainsi que deux cadres dirigeants du gestionnaire du réseau électrique REN, dans le cadre d’une enquête portant « des faits susceptibles de constituer des crimes de corruption active, corruption passive et prise illégale d’intérêt ». Les soupçons des enquêteurs portent sur « les procédures législative et administrative » à l’origine d’une compensation financière versée par l’État portugais à EDP depuis 2007. Afin de libéraliser le marché électrique portugais et mettre fin au monopole d’EDP, l’État avait mis fin à une série de contrats signés avec cette ancienne entreprise publique.

Patron d’EDP depuis 2006, Antonio Mexia était ministre des Travaux publics, des transports et des communications au sein du gouvernement de centre droit qui a décidé en 2004 d’attribuer cette compensation financière à EDP. « EDP n’a obtenu aucun avantage » et « a toujours respecté la loi », a affirmé Antonio Mexia mardi, faisant valoir que la Commission européenne s’était penchée sur ce dossier et avait décidé de « classer l’affaire en estimant que toutes les clarifications avaient été apportées. »

Le Quotidien/AFP