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Le « made in Germany » a la cote


Les exportations allemandes ont battu un record en 2014.

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L’exportation de biens allemands (ici des Volkswagen) est au plus haut. (Photo : AP)

L’Allemagne a exporté en 2014 pour un montant record, surmontant les diverses crises mondiales grâce au dynamisme des échanges avec l’Union européenne et à la faiblesse de l’euro. À la faveur d’une hausse de 3,7 % sur un an, les exportations allemandes ont totalisé 1 134 milliards d’euros, un nouveau plus haut après celui enregistré en 2012, selon les chiffres provisoires publiés hier. D’après les spécialistes, elles devraient encore progresser en 2015. En 2014, les importations allemandes ont progressé de 2 % à 916,5 milliards d’euros, et atteint elles aussi un nouveau sommet.

L’excédent commercial de la première économie européenne s’est donc élevé à 217 milliards d’euros l’an passé, bondissant de 11 % sur un an et améliorant son précédent record qui datait de 2007. L’Allemagne doit ses bonnes performances en grande partie à son premier partenaire commercial, l’Union européenne, qui représente plus de la moitié de ses exportations et de ses importations. La demande pour les biens fabriqués en Allemagne – voitures, machines-outils, produits chimiques et pharmaceutiques – a été particulièrement forte dans les pays de l’UE non-membres de la Zone euro (+10 %). Par exemple en Grande-Bretagne, troisième débouché pour l’Allemagne derrière la France et les États-Unis et devant la Chine.

> Impact limité sur la croissance

Dans les pays de l’union monétaire, les exportations allemandes ont également avancé, mais de façon plus mesurée. « On constate des tendances à la reprise dans la Zone euro, or celle-ci est le marché d’export le plus important pour l’Allemagne, c’est donc une très bonne nouvelle », estime Christian Schulz, économiste de la banque Berenberg.

Au-delà de cette région, l’affaiblissement de la monnaie unique par rapport aux principales devises a donné un coup de pouce aux produits « made in Germany ». Le dynamisme économique de marchés clés comme les États-Unis et la Chine a par ailleurs permis à l’Allemagne d’accroître ses exportations en dépit de nombreuses crises sur le plan international.

Longtemps moteur de la croissance allemande, les exportations jouent de moins en moins ce rôle, qui incombe davantage aux investissements et surtout à la consommation, relève Christian Schulz. La santé insolente du marché du travail et la hausse des salaires réels devraient encore soutenir l’envie de consommer des ménages allemands et par ricochet les importations. Une bonne nouvelle pour les pays qui livrent l’Allemagne, à commencer par les Pays-Bas, la Chine, la France et l’Italie, et un argument contre les reproches faits à l’Allemagne de désavantager ses voisins européens par des exportations importantes et des importations trop faibles.

Le Quotidien (avec AFP)

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