Accueil | Economie | Delhaize, en difficulté en Belgique, voit son bénéfice net divisé par deux

Delhaize, en difficulté en Belgique, voit son bénéfice net divisé par deux


Le groupe belge de distribution Delhaize a vu son bénéfice net se réduire de moitié en 2014 par rapport à l’année précédente, en raison principalement de difficultés sur le marché belge. Le bénéfice net a baissé de 50,3% à 89 millions d’euros.

L’excédent brut d’exploitation (Ebitda), a reculé pour sa part de 10,6% à 1,17 milliard d’euros. Le chiffre d’affaires du groupe, qui avait été annoncé en janvier, a été confirmé en hausse de 3,7% à 21,36 milliards d’euros. Ces résultats sont meilleurs qu’attendu, et l’action Delhaize en profitait à la Bourse de Bruxelles vers 8h30 GMT, gagnant 2,99% à 82,80 euros, dans un marché en hausse de 0,38%.

Le groupe, qui s’attendait à des difficultés en Belgique, a enregistré une perte nette de 55 millions d’euros au quatrième trimestre. Il explique avoir dû encaisser une charge de réorganisation non récurrente de 137 millions d’euros liée à son « plan de transformation » en Belgique, où les relations sociales ont été tendues ces derniers mois, et une perte de valeur de 124 millions d’euros liée au désinvestissement prévu de Bottom Dollar Food aux États-Unis.

Commentant ces résultats dans un communiqué, le patron du groupe, Frans Muller, s’est dit « satisfait des progrès chez Delhaize America », où ses enseignes Food Lion et Hannaford « ont enregistré une croissance solide des revenus tout en maintenant leur rentabilité ». Les revenus de la division américaine du groupe ont augmenté de 6,6% à 17,7 milliards de dollars (13,4 milliards d’euros).

En Belgique, où les revenus ont diminué de 3% à 4,9 milliards d’euros, « après plusieurs mois difficiles, nous sommes parvenus à un accord avec nos partenaires sociaux et entamons la mise en œuvre des différentes phases du plan de transformation », poursuit le patron du groupe.

Outre les perturbations sociales, les activités belges de Delhaize ont été affectées en fin d’année par le contexte général de baisse des prix. Enfin, « dans le sud-est de l’Europe, « les augmentations de parts de marché sont encourageantes malgré un environnement économique qui reste difficile », explique Frans Muller. Les revenus ont augmenté de 3,2% à 3,1 milliards d’euros, grâce à l’expansion du réseau de vente en Grèce et en Roumanie, et malgré des ventes plus faibles en Serbie.

Pour 2015, le groupe ne donne pas de prévision chiffrée mais entend mettre en oeuvre son plan de transformation en Belgique, accélérer la croissance chez Hannaford aux États-Unis ainsi que dans le sud-est de l’Europe. Il prévoit des investissements de 700 millions d’euros. Le Conseil d’administration proposera le paiement d’un dividende net de 1,20 euro par action.

AFP