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Bruxelles est favorable à une évolution de la troïka en Grèce


La Commission européenne est favorable à une évolution de la troïka en Grèce, mais n’envisage à ce stade pas de « nouvelle structure » pour remplacer les représentants des créanciers du pays, a indiqué lundi un de ses porte-parole.

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Selon un journal allemand, Jean-Claude Juncker souhaite supprimer la troïka pour la Grèce. (Photos : AFP)

« Nous n’envisageons pas une nouvelle structure, n’avons pas de nouvelle formule » en ce qui concerne la troïka en Grèce, a déclaré Margaritis Schinas, le porte-parole de la Commission européenne, après des informations de presse affirmant que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, veut supprimer cette instance honnie des Grecs.

Selon le Handelsblatt de lundi, Jean-Claude Juncker veut supprimer la troïka pour la Grèce. « Il faut qu’on trouve vite une alternative », indique une source communautaire anonyme citée par le quotidien allemand.

La troïka rassemble les créanciers publics de la Grèce, soit la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI). Elle est devenue pour beaucoup le symbole d’un pays humilié, sans cesse poussé à de nouvelles économies et est perçue comme une véritable « force d’occupation » en Grèce, souligne un observateur européen. Ses équipes se réunissent régulièrement pour vérifier le respect des réformes. Ces audits ont souvent donné lieu à des négociations homériques avec Athènes, avec à la clé le versement de nouvelles tranches de prêts.

Face aux critiques, la troïka a déjà évolué : des négociations avec les autorités grecques ont eu lieu à plusieurs reprises à Paris, et non à Athènes, pour éviter d’envenimer la situation. Jean-Claude Juncker a proposé à plusieurs reprises de remplacer cette institution, notamment pendant la campagne des européennes l’an dernier. Avant de prendre ses fonctions, il avait suggéré devant le Parlement européen de remplacer la troïka « par une structure plus légitime sur le plan démocratique ». Mais toute décision nécessite l’accord des 19 Etats de la zone euro, a précisé Margaritis Schinas.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras se rendra mercredi à Bruxelles où il doit rencontrer Jean-Claude Juncker à 09h30 (08h30 GMT), avec qui il s’est déjà entretenu samedi par téléphone. Avant cela, son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a eu un premier contact avec un membre de la Commission européenne : il a rencontré dimanche à Paris Pierre Moscovici, chargé des Affaires économiques. Un premier échange de vues « constructif » qui a duré une heure, selon l’exécutif européen.

AFP


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