L’Éducation nationale formera les futurs spécialistes dans les technologies de l’information et de la Communication.
Dans le cadre de l’ICT Spring, le ministre de l’Éducation nationale, de l’enfance et de la jeunesse, Claude Meisch, a exposé les grands axes de la stratégie «Digital4education». Elle s’inscrit dans le cadre de l’initiative Digital Lëtzebuerg qui ambitionne de renforcer et de consolider la position du Grand-Duché dans le domaine des TIC.
La stratégie «Digital4education»vise à préparer les jeunes à vivre dans un environnement professionnel et privé en mutation constante. Elle amènera les élèves à développer des compétences indispensables dans l’utilisation des TIC et à promouvoir des projets pédagogiques utilisant l’école numérique. Cette stratégie digitale s’articule autour de cinq «dimensions» qui se déclinent en projets.
Dans le premier «digital citizen», l’école est censée initier les enfants à des applications clés qu’ils utiliseront dans leur vie d’adulte. Ils seront également sensibilisés aux questions de l’utilisation de leurs données personnelles sur les réseaux sociaux et de prévenir les risques. Le second nommé «digital peer» intègrera une dimension éthique et sociale. Les élèves aborderont la notion de sécurité sur Internet, le harcèlement moral sur les réseaux et une notion importante comme le droit à l’image.
Lors de la présentation, Claude Meisch a souligné l’importance d’un «équilibre à trouver entre la vie virtuelle et la vie réelle».
Grâce à Digital4education, les enfants deviendront des «digital learners». Leur apprentissage et le développement des compétences du 21e siècle (la communication, la collaboration, la créativité et l’esprit critique)s’appuieront, entre autres, sur l’utilisation de logiciels et de ressources multimédias. Ils seront mis à la disposition des enseignants et des élèves. Les outils didactiques et les approches pédagogiques seront mises en place à partir d’octobre 2015.
Dans leur future vie professionnelle, les jeunes deviendront des «digital workers». Pour cela, ils auront besoin de maîtriser et de manipuler des outils liés à un environnement dit «cloud». Une «salle de classe digitale» sera mise en place pour 45 000 élèves et 12 000 professeurs. En plus d’une adresse mail et d’un service «cloud», ils auront accès à des vidéos, le tout dans un environnement virtuel sécurisé. Cette classe virtuelle sera lancée en septembre 2015.
L’écolier d’aujourd’hui deviendra peut-être «l’entrepreneur digital» de demain. Dans les écoles, des espaces nommés «Maker-Space» seront aménagés afin d’inciter les jeunes à s’intéresser aux outils technologiques. Le ministre de l’Éducation a évoqué le lycée de Clervaux qui ouvrira ses portes en 2018.
D’après Claude Meisch, «il aura pour mission d’intégrer les nouvelles technologies dans la vie du lycée». Il encouragera les jeunes à poursuivre leurs études dans le domaine des TIC et à devenir les informaticiens dont le pays aura besoin dans les prochaines années. Malheureusement, aucun chiffre n’a été communiqué quant aux coûts de cette stratégie.
Aude Forestier