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Croissance économique supérieure à 3% au Grand-Duché


Les indicateurs économiques confirment l'image d'une reprise et d'un rééquilibrage dans les différentes branches d'activités. (Photo illustration Editpress)

L’institut national des statistiques Statec a présenté ses prévisions pour 2015 et 2016. Il table sur une croissance bien supérieure à 3% pour cette année et la suivante.

À l’automne dernier, des nuages menaçaient l’économie luxembourgeoise. Quelques mois plus tard, ils se sont largement dissipés. Le Statec a commenté les principaux chiffres de l’économie pour les années 2015 et 2016.

Premier enseignement : la croissance du PIB devrait être «bien supérieure à 3% en 2015 et 2016». En détail, le Statec s’attend à une accélération de la croissance entre 3,5% et 4% pour 2015. En revanche, en 2016, la croissance devrait stagner à 3%, «du fait notamment du renforcement de la dynamique conjoncturelle dans la zone euro», soutient l’institut des statistiques.

Pour la période 2017-2019, le PIB devrait adopter «un rythme légèrement inférieur à 3%», en ligne avec «une croissance plus modérée dans la zone euro, conformément au scénario esquissé par la Commission européenne», fait savoir le Statec.

La croissance supérieure à 3%, mise en avant dans la première note de conjoncture 2015 s’explique par plusieurs facteurs : une dynamique économique gagnant en puissance qui bénéficie «d’un environnement international plus porteur», affirme Bastien Larue, du service conjoncture. Et aussi d’une bonne tenue des activités de service.

L’image d’une reprise

Même si le Statec ne possède pas les chiffres du PIB pour la fin de l’année 2014 et le début de 2015, il fait remarquer que les indicateurs économiques mis à sa disposition confirment l’image d’une reprise et d’un rééquilibrage dans les différentes branches d’activités.

«Il y a une remontée en puissance et ça se voit dans le revenu des banques», observe Bastien Larue. En effet, le revenu des commissions dans les établissements financiers ont connu un pic au 4e trimestre de l’année dernière pour atteindre 1 100 millions d’euros. «On a un redémarrage des crédits plus un volume de crédit qui fait augmenter la marge d’intérêt», souligne l’économiste. Il y a également une remontée de la somme des bilans bancaires.

Inflation en baisse

En 2014, l’inflation a chuté. Cela est dû à la récente baisse des produits pétroliers. «Ils sont, à l’issue du 1er semestre 2015, 30% inférieurs à ceux qui étaient intégrés dans les prévisions de la précédente note de conjoncture», commente l’institut. Malgré la hausse de la TVA au 1er janvier de cette année, l’inflation reste faible. Il n’y a pas non plus de pression sur les salaires. L’inflation étant faible, la prochaine tranche indiciaire ne sera pas déclenchée avant le 1er trimestre 2016. La dernière tranche avait été versée en octobre 2013.

Au chapitre des dépenses publiques, le Statec conclut que la hausse de certains taux de TVA de deux points et les mesures du paquet d’avenir ne permettent pas de compenser la perte de TVA issue du commerce électronique.

Aude Forestier

Pas de données sur les comptes nationaux
Ce matin, Serge Allegrezza a commencé la conférence de presse sur la première note de conjoncture de l’année par des excuses. En effet, l’institut de la statistique n’a pas été en mesure de fournir les données sur les comptes nationaux de PIB pour la fin 2014 et le début 2015 à temps. Et cela, à la suite d’un problème rencontré en interne.
Le Statec est en infraction au niveau de l’Union européenne, mais il a bénéficié d’une certaine compréhension de la part des institutions européennes. Quant aux comptes, ils seront publiés le 16 juillet. Afin d’accomplir la tâche et de rendre le travail à temps, du personnel sera recruté en urgence.
A.F.

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