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Coronavirus : Macron annonce un plan de soutien à l’automobile


Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a expliqué ces derniers jours que le plan de soutien serait orienté vers les technologies vertes tout en réclamant en échange une relocalisation de productions en France (Photo : AFP).

Rassuré par le reflux de l’épidémie de coronavirus en France, l’Etat oriente davantage ses efforts vers la lutte contre les conséquences économiques de la crise, avec mardi l’annonce d’un plan de soutien à la filière automobile, durement touchée par deux mois de confinement.

Le président Emmanuel Macron se rend dans l’après-midi dans une usine de l’équipementier Valeo à Etaples, près du Touquet (Pas-de-Calais), pour annoncer un plan qui touche, selon une source proche de l’exécutif, à « la souveraineté industrielle », à la transition vers les véhicules propres, et à la préservation de la compétitivité du secteur, qui vaut 400.000 emplois directs, et 900.000 en comptant les services.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a expliqué ces derniers jours que le plan de soutien serait orienté vers les technologies vertes tout en réclamant en échange une relocalisation de productions en France.

Avant son déplacement, le chef de l’Etat doit recevoir en début de matinée à l’Elysée Jean-Dominique Sénard, le PDG de Renault, trois jours avant le dévoilement du plan d’économies de deux milliards d’euros du groupe en difficulté, dont l’Etat détient 15% des parts.

Le marché automobile européen divisé par quatre

Emmanuel Macron doit ensuite recevoir les acteurs de la filière automobile (constructeurs comme Renault, PSA ou Toyota, équipementiers et partenaires sociaux) pour faire le point sur l’impact de la crise et les moyens d’en sortir, alors que le marché automobile européen a été divisé par quatre en avril après une chute de moitié en mars, comparé à l’an dernier.

Pour repousser le spectre des faillites et des licenciements, le gouvernement a annoncé dimanche 3 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales pour les entreprises des secteurs les plus touchés comme la restauration, le tourisme, la culture ou le sport.

Ce coup de pouce concernera 500.000 entreprises et alourdira la dette au-delà du seuil de 115% du produit intérieur brut, a prévenu le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.

Le gouvernement va en revanche réduire la prise en charge par l’Etat du chômage partiel afin de soutenir la reprise économique: dès le 1er juin, les entreprises devront payer 15% de cette indemnisation.

Sur le front sanitaire, la tension retombe un peu. Le bilan s’élevait lundi soir à 28.457 morts en France depuis le 1er mars, tandis que le nombre de malades en réanimation était descendu à 1.609.

« La circulation du virus reste faible »

« Les indicateurs sont plutôt très favorables », a relevé la directrice générale de Santé Publique France Geneviève Chêne, soulignant que « la circulation du virus reste faible ».

« La première vague est finie, c’est certain », même s’il est « beaucoup trop tôt » pour dire que l’épidémie est derrière nous, a renchéri le Pr Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève.

Dans ce contexte un peu moins sombre – avec des Français qui se ruent sur les laboratoires pour se faire tester – le gouvernement devrait apporter jeudi des précisions sur la suite du déconfinement et les grandes vacances.

Au menu notamment: le sort des lycéens et de l’oral du bac de français, mais aussi de possibles aménagements de la règle limitant les déplacements dans un rayon de 100 km, ou encore la réouverture des bars et restaurants, qui trépignent de recevoir à nouveau des clients.

AFP

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