Les congés collectifs démarrent dans un peu plus de quinze jours. Les entreprises de bâtiment et de génie civil ainsi que celles spécialisées dans l’installation sanitaire, chauffage et climatisation sont concernées, et comme chaque année, certaines d’entre elles demandent à en être exemptées. Moins, toutefois, que les années précédentes.
Après six mois sans congé, les salariés du secteur des chauffagistes et du bâtiment ont bien mérité les trois semaines de vacances qui débuteront le 1er aout pour les premiers et le 29 juillet pour les seconds. Ces congés collectifs, dont les modalités sont définies par les conventions collectives, sont une véritable institution dans le pays. Ils peuvent toutefois faire l’objet d’une dérogation, quand il s’agit, par exemple, d’achever un chantier urgent ou d’effectuer des travaux dans des établissements scolaires, voire de transformation dans des usines.
Et si, compte tenu des difficultés d’approvisionnement de certains matériaux actuelles et du retard éventuel pris sur les chantiers, on pouvait s’attendre à de nombreuses demandes de report du congé collectif, il n’en est rien. Pour la deuxième année consécutive, les demandes de dérogations sont en baisse.
Pour le congé collectif de l’été 2022, détaille l’Inspection du travail et des mines (IMT) ce lundi, 168 demandes pour 87 entreprises ont été traitées par une commission composée de deux membres représentant les employeurs et d’un membre de l’IMT. Cinquante-trois demandes concernaient 29 chantiers dans les écoles et lycées, 19 demandes concernaient 13 chantiers dans les usines pendant l’arrêt de production et 96 demandes concernaient 73 chantiers urgents. À l’été 2020, il y avait eu 228 demandes pour 127 entreprises et 226 demandes pour 105 entreprises à l’été 2021.
La commission ad hoc a refusé cette année 36 demandes, dont 22 demandes de dérogation portaient sur des travaux et chantiers non soumis au congé collectif du bâtiment et qui ne nécessitaient donc pas un accord de la commission ad hoc.
Les 132 entreprises bénéficiant d’une dérogation ont reçu une autorisation délivrée par la commission ad hoc qui doit être affichée visiblement sur les chantiers concernés. En tout, 1 221 salariés sont concernés.
Des contrôles de l’IMT, de l’administration des Douanes et Accises et de la police grand-ducale auront lieu cet été, prévient encore l’IMT. Ces autorités de contrôle pourront à tout moment arrêter les travaux des entreprises ne disposant pas d’une autorisation.