Dans un communiqué publié hier, l’OGBL s’est félicitée d’avoir réussi, au fil des deux dernières années, à négocier une convention collective pour un millier de personnes supplémentaires travaillant dans le secteur du commerce, y compris auprès des garagistes.
Le syndicat précise qu’il s’agit d’un secteur «où le taux de couverture des conventions collectives de travail est parmi les plus bas au Luxembourg».
C’est surtout dans le secteur de la mode que de nouvelles conventions ont pu être signées. «Si c’est avant tout dans les multinationales de la mode comme H&M, Inditex ou C&A que les premières conventions collectives ont pu être implémentées, de plus en plus de petites enseignes leur emboîtent le pas. Ainsi, des conventions collectives ont pu être signées ces derniers temps dans des entreprises employant vingt salariés ou moins», relate l’OGBL.
En dépit du fait que ce sont entretemps plus de 15 000 salariés du secteur qui tombent sous le champ d’application d’une convention collective, et qui bénéficieraient, donc, «de conditions de travail plus favorables que ce que prévoit la loi», l’OGBL continue à mettre en avant l’importance de pouvoir négocier des accords salariaux sectoriels pour les petits commerces. La grande majorité des entreprises du commerce comptent moins de 15 salariés. «En termes de ressources, il s’avère quasiment impossible de négocier autant de conventions collectives dans des centaines de petites entreprises», déplore le syndicat.
Or, la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), qui représente les employeurs du secteur, continuerait de refuser «catégoriquement» de négocier une telle convention sectorielle. De plus, la CLC soutiendrait que les entreprises n’ont aucun intérêt à se doter d’une convention collective.
«Les récents accords et le fait que toute une série de petites entreprises ont négocié et signé des conventions collectives démontrent pourtant le contraire!», martèle l’OGBL. Un appel est lancé au ministre du Travail, Georges Engel, pour enfin mener à bien le renforcement du cadre légal sur les conventions collectives, favorisant notamment la négociation d’accords salariaux sectoriels.