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Cargolux : Bettel appelé à réagir


Le LCGB dénonce la «politique de l'autruche» de Cargolux. (photo archives LQ)

Le LCGB vient d’adresser une lettre au Premier ministre pour dénoncer les récentes dérives de la compagnie de fret aérien.

Le dossier Cargolux reste une véritable saga. La semaine dernière, le LCGB avait annoncé avoir soumis une proposition d’envergure à la direction et au conseil d’administration afin d’économiser 9 millions de dollars. Cette proposition est censée débloquer le conflit social qui guette depuis de longs mois la compagnie de fret aérien. La signature unilatérale de la nouvelle convention collective par l’OGBL a été repoussée dans la foulée et un prochain rendez-vous de négociation a été fixé au mois de novembre.

Malgré cette nouvelle avancée, la sérénité n’est toujours pas de retour chez Cargolux. Le LCGB a en effet décidé d’adresser une lettre au Premier ministre, Xavier Bettel, pour dénoncer les récentes dérives chez la compagnie luxembourgeoise. «La responsabilité du gouvernement est clairement engagée en tant qu’actionnaire majoritaire», souligne le syndicat chrétien, qui espère que le camp politique va enfin rappeler à l’ordre des dirigeants trop passifs, qui continueraient à nuire à l’image de Cargolux et du Luxembourg dans son ensemble.

Les dirigeants attaqués

L’image dégagée par Cargolux serait en effet «loin d’être parfaite et sérieuse, voire même incompatible avec l’image professionnelle que notre pays souhaite, à juste titre, donner à l’étranger», souligne le LCGB dans sa lettre.

Pour illustrer ses propos sont rappelés et dénoncés les épisodes du «Wing Wave» (manœuvre illicite lors du décollage d’un nouveau Boeing de la compagnie à Seattle) et le licenciement de quatre pilotes, espionnés avant d’être virés pour abus de congé de maladie. Dans les deux cas, Cargolux n’aurait pas respecté ses règles, «de sorte que la culture de confiance et de sécurité s’est complètement écroulée», déplore le LCGB.

Le silence du ministre de tutelle François Bausch et la direction de l’Aviation civile n’auraient fait qu’«aggraver» la situation. «Cette politique de l’autruche est profondément condamnable», souligne le syndicat. La conséquence de cette situation aurait été le mouvement de grève de plusieurs pilotes au mois de juillet, poursuit le syndicat. «Le manque de compétence de la direction générale et du président du conseil d’administration, qui semble incapable de freiner les ardeurs de son directeur, est devenu flagrant aujourd’hui», flingue le LCGB.

C’est pourquoi le syndicat appelle le chef du gouvernement à agir enfin en faveur de l’emploi et des salariés concernés.

Le Quotidien

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