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CargoCenter : «Un conflit majeur s’annonce»


CargoCenter va changer d’exploitant au 1er janvier prochain et passer aux mains de CargoLux et d'une société grecque. (Photo archives Editpress/Hervé Montaigu)

L’attribution des licences pour la future exploitation du CargoCenter n’a pas eu le don de calmer les syndicats.

Dans un communiqué diffusé hier, le front syndical formé par l’OGBL, le LCGB et le NGL-SNEP évoque une «situation intenable» pour le personnel du CargoCenter, qui va changer d’exploitant au 1er janvier prochain.

«Le transfert de l’activité et du personnel vers une nouvelle société soulève des questions fondamentales. Le personnel concerné a besoin de stabilité et de disposer de réponses claires quant à ses inquiétudes», soulignent les trois syndicats.

Or, cette stabilité ne serait nullement donnée, en dépit de l’annonce, mardi soir, de l’attribution de nouvelles licences d’exploitation à la société LuxCargo Handling (Cargolux) et à la société grecque Goldair Handling.

La décision tardive de la ministre de la Mobilité sur le choix des repreneurs du CargoCenter, mais aussi l’absence de dialogue social provoquent l’ire du camp syndical.

«La manière d’agir de la ministre est inacceptable puisque les 1 200 salariés du CargoCenter continuent à travailler dans l’ignorance totale quant à leurs acquis sociaux, leurs conditions de travail et la pérennité de leurs emplois», fustigent l’OGBL, le LCGB et le NGL-SNEP, évoquant une «urgence extrême» pour agir.

La ministre Backes exhortée à agir

La ministre Yuriko Backes (DP) est désormais exhortée «de tout faire afin de faciliter au plus vite les négociations avec les entreprises concernées», pour pouvoir enfin permettre aux salariés, encore employés par Luxair, d’être fixés sur leur sort.

Les organisations syndicales rappellent que l’État reste l’actionnaire majoritaire chez Luxair, qui a décidé de céder sa filiale cargo, et chez Cargolux, le nouveau co-exploitant du CargoCenter. Pourtant, un accord global sur les revendications des syndicats n’a pas encore pu être trouvé.

Faute d’une «solution rapide face aux inquiétudes du personnel», le front syndical n’exclut plus «un conflit social majeur». Fin septembre, un premier piquet de protestation avait eu lieu aux abords du CargoCenter et de l’aéroport de Luxembourg.