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Brexit : des BMW et Mini plus chères en cas de « no deal »


Une augmentation des prix est prévue en cas de taxe douanière de 10% sur les voitures. (illustration AFP)

Les prix des voitures BMW et Mini vendues au Royaume-Uni et dans l’UE augmenteront si aucun accord commercial n’est trouvé pour la relation post-Brexit, a expliqué mercredi le directeur financier de BMW.

Des taxes douanières de 10% sur les voitures coûteraient au groupe bavarois plusieurs centaines de millions d’euros – une somme « considérable » dont « la seule option pour en compenser une partie est une augmentation des prix » a détaillé Nicolas Peter lors d’une conférence téléphonique.

BMW fabrique actuellement dans l’Union européenne des voitures de la marque éponyme exportées vers le Royaume-Uni, son quatrième marché. Et près de la moitié des modèles Mini assemblés outre-Manche l’année passée avaient été vendus à des clients européens.

« Les Minis en Europe et les BMW au Royaume-Uni deviendront plus chères » a conclu Nicolas Peter, ce qui pourrait entrainer une baisse des ventes. « C’est pourquoi nous espérons toujours qu’une solution raisonnable soit trouvée ».

Casse-tête logistique

Un accord tardif, même après Noël, ne poserait pas de problème logistique au constructeur allemand, a assuré Nicolas Peter qui « ne perd pas l’espoir » qu’un accord soit trouvé. Dans tous les cas, « nous pouvons adapter nos systèmes immédiatement » à l’issue des pourparlers, a noté le directeur financier. « Les plans sont dans le tiroir. »

Ces déclarations soulignent le casse-tête que pose le Brexit au secteur automobile. La semaine passée, le constructeur japonais Honda a été contraint d’annoncer une pause dans la production de son usine britannique de Swindon faute d’un nombre suffisant de pièces détachées, bloquées par l’encombrement de plusieurs ports britanniques. « Le point critique pour la logistique » est la Manche, a confirmé Nicolas Peter.

En absence d’accord, il s’attend à une stabilisation rapide des flux logistiques – après éventuellement « quelques semaines » de turbulences. Dans tous les cas, BMW se dit « préparé » et « ne prévoit pas d’interruption » de la production début janvier grâce à des stocks supplémentaires.

LQ/AFP

 

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