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Boris Johnson va révéler le sort de la ligne de train HS2


Le coût du chantier devrait dépasser au total les 100 milliards de livres, soit deux fois l'évaluation de départ. (Photo AFP)

Le Premier ministre britannique Boris Johnson devrait rendre mardi sa décision sur le projet controversé de ligne de train à grande vitesse HS2, avec un feu vert partiel attendu malgré un coût faramineux.

Le sort de ce chantier ferroviaire colossal, le plus ambitieux de ce type en Europe actuellement, sera connu après une réunion du gouvernement mardi, a indiqué lundi une source proche du dossier. « Quand une décision sera prise, nous en informerons le Parlement », s’est contenté de déclarer un porte-parole de Boris Johnson. Selon la presse britannique, le gouvernement devrait donner son accord à la première phase du projet qui doit relier Londres à Birmingham et lancer une évaluation de la seconde phase qui prévoit de prolonger la ligne jusqu’à Leeds et Manchester dans le nord de l’Angleterre.

Si les milieux d’affaires soutiennent HS2 (High Speed 2), la décision du gouvernement risque de faire grincer des dents compte tenu du coût exorbitant du chantier qui devrait dépasser au total les 100 milliards de livres, soit deux fois l’évaluation de départ. Quelque 8 milliards de livres ont déjà été dépensés depuis le début des travaux. Boris Johnson pourrait faire face à une fronde de plusieurs dizaines de députés, des élus du centre et du nord de l’Angleterre, qui jugent que l’argent serait plus utilement injecté dans la modernisation d’infrastructures de transport locales à même de donner un coup de fouet économique aux territoires éloignés de la capitale. Ces parlementaires sont souvent issus d’anciens bastions travaillistes qui ont basculé dans le camp conservateur lors des élections de décembre remportées haut la main par Boris Johnson.

Les travaux prévus pour HS2 sont particulièrement complexes, puisque le tracé de la ligne prévoit de creuser de longs tunnels, de détourner des cours d’eau ou encore d’acquérir des terrains parfois très chers, notamment dans la capitale britannique. Des organisations de défense de l’environnement dénoncent de leur côté son impact sur les habitats naturels et les espèces menacées. Le projet High Speed 2 doit donner naissance à la première ligne au nord de Londres en 150 ans et sera la deuxième ligne à grande vitesse du pays après HS1, celle empruntée dans le sud de l’Angleterre par l’Eurostar. Le premier tronçon vers Birmingham pourrait ne pas voir le jour avant 2031 et il faudra peut-être attendre 2040 pour que la deuxième phase vers le nord de l’Angleterre soit opérationnelle, si toutefois elle est validée. L’objectif est d’augmenter la fréquence des trains et de raccourcir considérablement la durée des trajets.

AFP

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