BMW accélère sur l’électrique et compte rebondir en 2021

Avec treize nouveaux modèles de véhicules électriques dans les cartons et une révolution à venir pour la marque Mini, le constructeur allemand BMW accélère sa transition vers la mobilité « zéro-émission », tout en tablant sur une solide croissance cette année.

Le groupe de Munich a dévoilé mercredi sa stratégie en matière d’électrification, après l’annonce par son concurrent Volkswagen d’objectifs très ambitieux pour devenir numéro un sur ce créneau. « Nous accélérons la mobilité électrique » a lancé le patron Oliver Zipse, promettant au total 13 nouveaux modèles électriques en trois ans.

Outre l’arrivée attendue du SUV iX, le constructeur bavarois va avancer à cette année la commercialisation d’un modèle électrique clé, le coupé i4, présenté lors de la conférence de presse annuelle en ligne. Le constructeur a revu à la hausse ses objectifs de ventes électriques alors que des normes européennes d’émissions de CO2 de plus en plus strictes forcent tout le secteur à se reconvertir.

Sur les dix ans à venir, BMW – pionnier de l’électrique avec l’i3 mais qui a pris du retard, notamment sur Tesla – veut vendre dix millions d’unités 100% électriques. Il avait prévu des ventes cumulées de 7 millions de voitures électrifiés d’ici 2030, dont un tiers hybride et deux tiers électriques. Après une hausse de 13% l’année passée, les ventes électriques devraient bondir de « bien plus de 50% » sur les cinq prochaines années puis de 20% en moyenne jusqu’à 2030. A cette date, la technologie électrique devra représenter la moitié des ventes mondiales du groupe, prévoit BMW. Un objectif d’étape notable : deux millions de BMW électriques sur les routes fin 2025.

Mini totalement branchées

En plus de proposer une option purement électrique pour chaque modèle de sa gamme, la marque Mini tournera complètement le dos aux moteurs à combustion dans 10 ans. Le constructeur va investir 400 millions d’euros pour lancer dans son usine historique à Munich une nouvelle ligne de production électrique à la place d’une fabrication de moteurs thermiques.

BMW promet également de mettre l’accent sur le recyclage de composants et matières premières pour fabriquer « la voitures électrique la plus verte », selon Oliver Zipse.

Comme en 2020, BMW compte respecter cette année les normes européennes de CO2 tout en augmentant sa profitabilité, visant une marge opérationnelle de sa branche automobile – très observée par les marchés – entre 4% et 8%. Elle avait été de 2,7% en 2020, quand la pandémie de Covid-19 a secoué le groupe, entraînant une baisse de 23% du bénéfice net à 3,9 milliards d’euros.

BMW avait enregistré sa première perte trimestrielle en plus de 10 ans au deuxième trimestre sous l’effet de l’effondrement, au printemps dernier, des ventes de voitures. Si les ventes de voitures ont baissé de 8% et le chiffre d’affaires de 5% à 99 milliards d’euros, le constructeur a vu une nette reprise au deuxième semestre, portée aussi par le marché chinois.

Le groupe est ainsi « déterminé à poursuivre sur la voie du rebond » entamé au deuxième semestre 2020.

Si l’entreprise bavaroise n’a par ailleurs, contrairement à d’autres constructeurs, pas eu de problèmes de production jusqu’ici en raison de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, « la situation reste tendue » a-t-il ajouté.

LQ/AFP