Selon LFF, le vote pour le siège de l’EBA était «un processus politique».
Au lendemain de la décision du Conseil des ministres de l’UE à Bruxelles d’attribuer le nouveau siège de l’Agence bancaire européenne (EBA) à Paris, Nicolas Mackel, le directeur de Luxembourg for Finance (LFF), l’agence de promotion de la place financière luxembourgeoise, s’est exprimé sur le sujet pour Le Quotidien. Il a affirmé que la première réaction avait été lundi «de féliciter nos amis de Paris. On aurait bien voulu l’avoir au Luxembourg.» Il nous a soutenu qu’il s’agissait «d’un processus politique».
Il semblerait que le plus important pour LFF, c’est l’arrivée de nouvelles entreprises au Grand-Duché. «À mon sens, il ne s’agissait pas d’un vote sur le mérite des uns et des autres. C’est un vote essentiellement politique. Quand les entreprises décident de venir, elles décident sur des critères objectifs», nous a-t-il dit.
Interrogé sur les 3 000 emplois que le Brexit devrait créer au Luxembourg, Nicolas Mackel nous a confirmé qu’il le maintenait parce que ce chiffre «était tout à fait réaliste». «La plus large partie de ces 3 000 emplois» concerne «des gens recrutés localement». D’après le patron de LFF, des juristes, des économistes et des comptables pourront être recrutés sur le territoire du Grand-Duché.
Aude Forestier