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Automobile : le secteur « premium » ne connaît pas la crise


Les véhicules premium n'ont pas souffert de la hausse de la TVA du début d'année. Cinq Ferrari et une Tesla ont été vendues et immatriculées au Luxembourg au mois de mai. (photo François Aussems)

Le marché automobile luxembourgeois, en léger recul sur le mois de mai, reste tout de même stable grâce aux véhicules «premium» et aux marques allemandes. Volkswagen est la marque préférée des Luxembourgeois sur le mois de mai, suivie de BMW et d’Audi.

Le marché automobile luxembourgeois reste difficile. Sur les cinq premiers mois, la vente de véhicules neufs n’a jamais dépassé les chiffres de l’année dernière, hormis en mars, qui a vu le nombre de ventes dépasser d’une petite centaine de véhicules celui de mars 2014.

Si le déclin des ventes sur les premiers mois de l’année est expliqué par les professionnels de l’automobile par une anticipation de la hausse de la TVA par les automobilistes ayant le projet de s’offrir une nouvelle voiture six mois plus tard, le constat est le même, tout en se rendant à l’évidence : il n’y a aucun signe de reprise, bien que la situation ne soit pas spécialement alarmante.

«C’est vrai que le marché souffre, le nombre de véhicules neufs est en baisse par rapport à 2014, mais il faut bien se dire que l’année dernière fut une année exceptionnelle, notamment grâce à l’anticipation sur la hausse de TVA. J’attire aussi l’attention sur le fait que le nombre total de véhicules au Luxembourg est en hausse, et ce grâce au marché du véhicule d’occasion», souligne Alain Petry, conseiller au sein de l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois (ADAL).

Le secteur premium se porte bien

Du coté des marques, les allemandes restent toujours leader du marché en trustant les trois premières places du podium des ventes de voitures sur le mois de mai. Volkswagen, qui a vendu 533 véhicules le mois dernier, devance BMW et ses 479 ventes de véhicules ainsi qu’Audi et ses 402 ventes de véhicules.

«Le marché est en retrait dans sa globalité, mais les véhicules dits premium se portent très bien, on voit même une augmentation des ventes dans cette catégorie, qui est soutenue par le secteur du fleet (véhicules de sociétés). Et puis l’on touche une clientèle différente, c’est pour cela que, même avec la hausse de la TVA, nous n’avons pas eu tellement d’impact sur ce type de véhicules», souligne Alex Stoffels, directeur commercial du garage BMW Arnold-Kontz, avant d’ajouter : «Que Volkswagen soit leader du secteur ne nous dérange pas. Chez BMW, notre objectif est d’être devant nos concurrents directs que sont Mercedes et Audi. Sur le mois de mai, l’objectif est donc rempli.»

Les marques françaises restent toujours en retrait par rapport à leur homologue d’outre-Rhin, puisque Peugeot (291 véhicules) se classe à la sixième position des marques les plus vendues en termes de véhicules neufs et Citroën (188 véhicules) s’accroche à la huitième position derrière Opel (199 véhicules). Renault (386 véhicules) fait une bonne opération en étant quatrième devant Mercedes (317 véhicules).

Petit clin d’œil pour les amoureux de belles voitures, sur le mois de mai, cinq Ferrari, quatre Bentley, neuf Maserati et une Tesla ont été vendues au Luxembourg.

Pour expliquer le léger recul des ventes de véhicules neufs, l’ADAL met également en avant la bonne santé du marché de l’occasion. «C’est toujours la particularité du pays avec son parc de véhicules d’occasion qui est de très bonne qualité du fait de l’importance du leasing dans le pays […]. Le marché de l’occasion représente quasiment 50 % des ventes de véhicules sur le territoire. Un équilibre qui est bon, surtout quand on voit chez nos voisins comme l’Allemagne où le marché de l’occasion représente 75 % des ventes», précise Alain Petry.

Jeremy Zabatta