Avec une baisse de 50% des nouvelles immatriculations sur le mois de mars, le covid-19 a également paralysé le marché automobile luxembourgeois.
Depuis 1981, année où commencent les statistiques des nouvelles immatriculations, le mois de mars n’a jamais compté aussi peu de nouvelles plaques jaunes. La Société Nationale de Circulation Automobile (SNCA) et le Statec ont analysé les derniers chiffres. Résultat, seulement 2.798 nouvelles immatriculations en mars, soit une diminution de 50,22%. “C’est une moitié de mois. Sur les dix premiers jours de mars, l’activité a été normale. Les mois de mars, avril, mai et juin sont souvent assez bons, car ils profitent des retombées de l’Autofestival avec l’arrivée des véhicules commandés en janvier. Mais avec le coronavirus, c’est l’arrêt total, les chaînes de production sont à l’arrêt”, explique un concessionnaire du sud du pays. Sur les dix dernières années, la moyenne des nouvelles immatriculations est de 5.250 unités.
Sur les trois premiers mois au Luxembourg, 11.912 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une baisse de 19,9% sur un an. Sur la même période l’année dernière, le compteur était proche des 15.000 unités.
Toutes les marques dans le rouge
Dans le détail, toutes les marques accusent le coup. Volkswagen, reste en tête des nouvelles immatriculations du mois de mars avec 425 unités contre 751 unités en mars 2019, soit une baisse de 43,40%. Les marques allemandes, fort appréciées au Luxembourg, sont également dans le rouge: Mercedes (-39,71%), BMW (-54,19%), Audi (-38,70%), Opel (-83,51%). Même constat du côté des marques françaises. Renault passe de 395 nouvelles immatriculations en mars 2019 à seulement 111 nouvelles immatriculations le mois dernier, une chute de 71,88%. Peugeot (-75,73%) et Citroën (-61,95%) suivent la même tendance.
Certaines marques ont eu un peu plus de chance. Tesla affiche un recul de seulement 5,26% en passant de 76 unités nouvellement immatriculées en mars 2019 à 72 le mois dernier. Ferrari est même en hausse en affichant 7 unités contre 3 il y a un an. “Oui la chance d’avoir vendu ou livré les véhicules en début de mois. Ce n’est pas pour autant qu’ils ignorent les effets de la crise sanitaire. Il va aussi leur manquer deux semaines de vente en plus des prochaines semaines en confinement. Les chiffres seront encore plus mauvais en avril”, soupire le concessionnaire.