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ArcelorMittal : feu vert de l’UE à Liberty House


Avec cet aval de Bruxelles, le site sidérurgique de Dudelange va passer sous le contrôle de Liberty House. (photo editpress)

Après une enquête de la Commission européenne, le groupe Liberty House a été désigné comme un acquéreur approprié des actifs d’ArcelorMittal.

C’est en fin de journée, mercredi, que la Commission européenne a donné son feu vert au rachat par Liberty House de deux aciéries d’ArcelorMittal situées en Roumanie (à Galati) et en Tchéquie (à Ostrava), ainsi que des usines de finition en Italie (à Piombino), en Macédoine du Nord (à Skopje), en Belgique (à Liège) et au Luxembourg, en l’occurrence le site de Dudelange et ses 300 employés

Dans l’attente de ce feu vert depuis novembre dernier, cette validation européenne devrait permettre à Liberty House, enregistré à Singapour et dont le siège social est à Londres, à commencer concrètement à investir ses nouveaux sites sidérurgiques très prochainement. En fin d’année dernière, Liberty House avait annoncé vouloir investir 10 millions d’euros sans pour autant préciser les détails de cet investissement.

Du côté d’ArcelorMittal, la validation de la Commission européenne va sans doute pouvoir débloquer l’acquisition du géant italien Ilva par ArcelorMittal ou tout du moins faire avancer d’une étape ce projet complexe de rachat d’un des plus importants sites sidérurgiques d’Europe.

Des améliorations significatives

Dans sa communication, la Commission européenne a tout de même précisé qu’ArcelorMittal avait «apporté des améliorations significatives» afin de rendre possible la vente de plusieurs sites à Liberty House.

En effet, la Commission européenne ne cache pas avoir nourri «de sérieuses inquiétudes» sur le premier accord passé entre ArcelorMittal et Liberty House, notamment sur le volet du financement de cette cession d’actifs. Comme le mentionne encore le document de la Commission européenne, «l’acquisition dépendait fortement d’argent emprunté, notamment auprès d’ArcelorMittal, et une partie du prix d’achat était subordonnée à la performance des actifs. En outre, certains actifs qui devaient être cédés sur la base des engagements avaient été morcelés».

Face à cette inquiétude, ArcelorMittal a apporté des «améliorations significatives qui ont permis à la Commission de conclure que la vente serait conforme aux engagements donnés par ArcelorMittal à la Commission comme condition d’autorisation de l’acquisition d’Ilva».

Plus précisément, le financement de l’opération a été profondément retouché, selon la Commission, et Liberty House devra, entre autres, apporter «davantage de fonds propres pour l’acquisition, le niveau d’endettement diminuant globalement en proportion du prix d’acquisition. De plus, ArcelorMittal ne financera plus les acquisitions d’usines sidérurgiques par Liberty House au moyen d’obligations pour le financement d’acquisitions par le vendeur».

Des changements qui doivent rendre les sites sidérurgiques «mieux armés en cas de récession dans l’industrie sidérurgique. Le fonctionnement des usines sidérurgiques cédées ne sera pas tributaire du financement par ArcelorMittal», toujours selon la Commission européenne.

Jeremy Zabatta

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