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Airbnb ne fait pas d’ombre aux hôteliers luxembourgeois


Les hébergements classiques totalisent près de 3 millions de nuitées par an au Luxembourg. (illustration Didier Sylvestre)

En réponse à une question parlementaire portant sur l’impact de la plateforme Airbnb au Grand-Duché, la secrétaire d’État à l’Économie a indiqué que ce type de location saisonnière privée n’empiète pas sur l’hébergement touristique classique, contrairement à d’autres pays européens.

Il y a quelques jours, la principale organisation hôtelière française a lancé une action en justice contre Airbnb, pour « concurrence déloyale » et « non-respect de la réglementation » qui régit l’activité. La profession dénonce également l’emprise toujours plus grande de la plateforme, notamment à Paris où elle propose quelque 65 000 hébergements, alors que l’offre hôtelière est de 80 000 chambres.

Au Luxembourg, selon la députée CSV Claudine Konsbruck, « plus de 300 adresses » passeraient par Airbnb. Elle indique aussi que l’Horesca a estimé « à plus de 250 000 » le nombre de nuitées totalisées l’an dernier.

70 000 nuitées, selon Airbnb

Dans sa réponse, Francine Closener précise qu’il n’est pour l’instant « pas aisé de quantifier l’ensemble des offres » de toutes les plateformes disponibles dans le pays. Toutefois, rapporte la secrétaire d’État, « Airbnb a affirmé, lors d’échanges récents, que le nombre de nuitées réalisées au Luxembourg en 2017 se situe à 70 000 ». Un chiffre « relativement faible par rapport à un total de près de 3 millions de nuitées par an, tout secteur d’hébergement touristique confondu ».

Francine Closener note par ailleurs que « certains professionnels (campings ou hôtels) utilisent également ces plateformes comme outil de vente pour une partie de leurs logements, ce qui constitue une partie des 70 000 nuitées réalisées ».

De fait, la situation au Grand-Duché n’est pas comparable avec celle de Paris, d’Amsterdam ou de Barcelone, principales destinations touristiques en Europe. Et au vu des chiffres en sa possession, la secrétaire d’État note que le recours à Airbnb « n’engendre pas d’impact notable » sur le secteur.