C’est en partie grâce au soutien de l’agence Luxinnovation que LuxAI a pu mettre sur le marché le QTrobot, ce robot 100% made in Luxembourg capable d’aider les enfants autistes.
LuxAI, l’entreprise fondée par les Dr Pouyan Ziafati et Aida Nazari Khorram et au sein de laquelle est développé et commercialisé le QTrobot, est née à l’université du Luxembourg. Mais c’est notamment grâce à l’appui de l’agence Luxinnovation, et en particulier de son service «HealthTech», spécialisé dans les entreprises du domaine des technologies médicales, qu’elle a pu se développer et s’épanouir.
Luxinnovation, implantée à Belval, est une agence d’État créée en 1984 pour promouvoir l’innovation au Luxembourg, afin de rendre le pays plus compétitif et de diversifier son économie. Le domaine des technologies médicales fait partie des secteurs sur lesquels l’État mise depuis plusieurs années.
«LuxAI est emblématique de Luxinnovation à plus d’un titre», déclare avec enthousiasme Jean-Philippe Arié, manager du département HealthTech de Luxinnovation, séduit par les aspects tans humains que technologiques du projet QTrobot, lequel participe en outre à combler une prise en charge parfois défaillante de ce handicap qu’est l’autisme dans nos sociétés. Outre le fait qu’elle soit une «spin-off» de l’université, LuxAI a en effet bénéficié de plusieurs programmes mis en place par Luxinnovation pour accompagner le développement des entreprises. Entre autres, au tout début de son existence, le programme sélectif Fit 4 Start, qui offre un accompagnement personnalisé pendant six mois.
«Nous avons différents outils à la disposition des entrepreneurs et des spécialistes qui peuvent les aider à savoir comment développer leurs idées et leurs projets, comprendre quelle est la meilleure voie pour devenir rentable, comment obtenir des financements et les autorisations de mise sur le marché, déposer un brevet… Il y a des programmes consacrés à tout ce qui concerne l’aspect digital, etc. Notre rôle est de comprendre à quel moment l’entreprise a besoin de tel outil et de le lui fournir. Et si nous n’en disposons pas, de le créer!», résume Jean-Philippe Arié. Un exemple parmi tant d’autres : «Chez Luxinnovation, il y a des spécialistes qui aident à constituer projet par projet des dossiers en bonne et due forme à soumettre au ministère de l’Économie pour obtenir des financements.»
Un soutien gratuit
Même s’il y a quelques exceptions, la plupart des programmes de Luxinnovation ne sont pas sélectifs et les entreprises peuvent obtenir des aides et conseils ponctuels. «Une entreprise a droit à des aides d’État lorsqu’elle fait de la recherche et de l’innovation : pour qu’elle bénéficie de nos programmes, il faut qu’elle tombe dans ces deux critères. Dans certains cas, on renvoie aussi les entreprises vers d’autres organismes qui peuvent les aider.»
Les services proposés par Luxinnovation sont gratuits et complémentaires d’autres fournis par d’autres acteurs au Grand-Duché, par exemple la Chambre de commerce ou la Chambre des métiers. «Cette complémentarité fonctionne bien au Luxembourg. Par ailleurs, notre service rencontre régulièrement tous les acteurs de l’écosystème du HealthTech, que l’on connaît très bien, ainsi que des entreprises internationales. Notre force, c’est de savoir ce qui se fait et d’être un peu le liant entre tous les acteurs», explique Jean-Philippe Arié.