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6 millions de personnes en chômage partiel, l’activité s’effondre au Royaume-Uni


Ryanair, Rolls-Royce, British Airways ont annoncé envisager, à eux seuls, 25.000 suppressions d'emplois. (Photo / AFP)

Quelque 6,3 millions de personnes ont été placées au chômage partiel au Royaume-Uni, profitant de l’indemnisation d’urgence du gouvernement, au moment où l’activité économique s’effondre, heurtée par la crise du coronavirus.

Ce chiffre, dévoilé lundi soir par le ministre des Finances Rishi Sunak, représente environ un cinquième de la population active britannique, qui s’élevait à 34,4 millions de personnes environ, selon les dernières statistiques. Au total, 800.000 entreprises ont profité de ce dispositif visant à éviter les licenciements pendant l’arrêt de l’activité dans nombre de secteurs à cause des mesures de confinement contre la pandémie de coronavirus.

Le ministre a souligné que ce niveau n’était « pas soutenable » mais s’est voulu rassurant en affirmant que ces aides au maintien de l’emploi, qui prennent en charge 80% des salaires jusqu’à 2.500 livres mensuelles jusqu’à fin juin, ne cesseraient pas « du jour au lendemain ». Par ailleurs, le Trésor britannique a indiqué que 100.000 PME avaient déposé une demande de prêt d’urgence garanti par l’Etat au premier jour de ce dispositif.

Il permet aux entreprises d’obtenir un prêt représentant jusqu’à 25% de leur chiffre d’affaires à hauteur de 50.000 livres pour les aider à affronter la chute d’activité à cause du confinement. Ces données illustrent l’ampleur de la crise économique au Royaume-Uni, avec l’aviation, la restauration, le tourisme, les spectacles, conventions, parmi les secteurs les plus touchés.

Récession historique

Ryanair, Rolls-Royce, British Airways ont annoncé envisager, à eux seuls, 25.000 suppressions d’emplois. L’indice PMI publié mardi par le cabinet Markit a confirmé l’ampleur des dégâts pour l’économie britannique qui se dirige vers une récession historique. L’effondrement de l’activité, consécutive au confinement en place depuis le 23 mars, s’observe tant dans le puissant secteur des services que dans l’industrie manufacturière.

L’enquête de Markit montre que de nombreuses entreprises dans les services sont à court d’argent et pourraient devoir licencier surtout si le système de chômage partiel n’est pas prolongé pendant plusieurs mois. « Le repli de l’économie britannique au deuxième trimestre sera bien plus fort que tout ce que nous avons pu voir jusque-là », prévient Tim Moore, économiste chez IHS Markit.

Le PMI suggère une baisse de 7% du produit intérieur brut (PIB) sur le trimestre, mais il ne tient pas compte des travailleurs indépendants ou du commerce, selon lui. Howard Archer, économiste chez EY Item Club, s’attend à une chute de 13% « en partant du principe qu’une partie des restrictions seront levées durant le trimestre ». Il prévoit un recul de 6,8% pour l’ensemble de l’année 2020.

 

LQ / AFP

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