La publication scientifique Analytical Methods a révélé que des émanations d’un gaz potentiellement dangereux s’échappaient d’œuvres de l’artiste Damien Hirst, montrant des animaux morts préservés dans des réservoirs, lors d’une exposition à la Tate Modern de Londres en 2012.
« Il a été découvert que les réservoirs étaient entourés d’émanations de formaldehyde », un gaz inflammable et cancérigène, affirme une étude dirigée par l’Italien Pier Giorgio Righetti, de l’école polytechnique de Milan. Le problème affectait notamment les œuvres Away from the Flock (1994), un agneau préservé dans une solution de formol, et Mother and Child (Divided) (1993), montrant une vache et un veau coupés en deux.
Réagissant à cette découverte, la Tate Modern s’est contentée d’indiquer que la sécurité des visiteurs figurait parmi ses priorités. « Nous prenons toutes les précautions nécessaires lors que nous installons et exposons nos collections », a assuré un porte-parole.
Cette exposition avait connu un succès immense et près de 463 000 visiteurs s’étaient déplacés pour voir les célèbres requins plongés dans le formol ou encore un crâne incrusté de diamants. Lauréat du Turner Prize en 1995 et emblème du mouvement des « Young British Artists » dans les années 90, Damien Hirst a longtemps été un « enfant chéri » du marché de l’art avant que sa cote ne faiblisse quelque peu.