Un alcoomètre mis au point par une agence sanitaire permet en quelques clics sur internet d’évaluer sa propre consommation d’alcool et propose aux buveurs à risques des objectifs de modération.
« L’alcoomètre s’adresse aux buveurs à risques et non pas aux personnes déjà alcoolo-dépendantes », explique une spécialiste de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).
Disponible sur le site Alcool Info Service, l’alcoomètre invite le buveur à répondre à 12 questions destinées à évaluer si sa consommation est à faible risque, à risque ou si une dépendance est suspectée. Des informations adaptées sont proposées dans chaque cas de figure, avec la possibilité d’accéder à un programme d’aide personnalisé en ligne qui analyse les habitudes de consommation et propose, si nécessaire, des « objectifs réalistes de réduction de sa consommation ».
Selon les résultats de l’étude réalisée auprès de 339 buveurs à risque répartis en deux groupes, ceux qui avaient utilisé l’alcoomètre ont réussi à diminuer leur consommation hebdomadaire de 3,3 verres à l’issue d’un suivi de six semaines, contre une baisse de 1,2 verre dans le groupe témoin.
Le buveur à risque est, précise l’Inpes, une personne qui consomme plus que les quantités maximales recommandées, à savoir 2 verres de vin par jour s’il s’agit d’une femme et 3 verres s’il s’agit d’un homme.
L’étude confirme aussi que l’alcool à court terme augmente notamment le risque d’accidents et de violences, et à plus long terme, peut entrainer des problèmes hépatiques et cardiovasculaires ainsi que des troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire.
Le Quotidien/AFP