D’habitude sillonné par les pétroliers et les ferries, le détroit du Bosphore à Istanbul a été fermé à la navigation dimanche, le temps d’une course à laquelle ont participé 2 400 nageurs.
La course à la nage transcontinentale du Bosphore, organisée par le Comité olympique turc, est très populaire dans le pays et a attiré cette année des nageurs de 55 pays, prêts à braver les courants sur les 6,5 kilomètres qui séparent la rive asiatique de la rive européenne. Pour cette 30e édition, les inscriptions réservées aux nageurs étrangers se sont arrachées en moins d’une demi-heure, selon les organisateurs. Les participants sont montés à bord d’un ferry qui les a emmenés sur la rive asiatique dans le quartier de Kalinca où était donné le départ depuis un ponton.
De là, dans une vaste écume blanche, en brasse, en crawl, voire en papillon pour certains, ils se sont dirigés vers Kurucesme sur la rive européenne, à proximité du pont qui enjambe le détroit et rebaptisé en l’honneur des victimes du coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016. « Le plus dur, c’est le courant », souffle Viktoria Rechetilova, l’une des nombreux Russes qui ont pris part à la course. Pour elle, comme pour les autres nageurs, il s’agissait de ne pas se laisser emporter par le puissant courant et rater le point d’arrivée. Pour assurer la sécurité des nageurs, un navire de sauvetage les a suivis tout au long de la traversée.
Osman Sirin, un Turc de 46 ans, ne cache pas sa satisfaction d’avoir franchi le détroit. « Le plus difficile, c’était les vagues, surtout pendant les deux derniers kilomètres », confie-t-il. Ce qui est le mieux, c’est d’être ici maintenant », arrivé sur la rive européenne.
Le vainqueur, le Chypriote-Turc Dogukan Ulac, a mis 46 minutes et 18 secondes pour parcourir les 6,5 kilomètres. Chez les femmes, la Turque Hilal Zeynep Sarac l’a emporté en 50 minutes et 30 secondes.
Le Quotidien/AFP