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[Théâtre] « Love and Understanding » : Richie, un ami qui leur veut du bien ?


Tout oppose le couple de médecins Neal et Rachel, qui sont au bord du burn-out, à Richie, l'ami d'enfance de Neal, globe-trotteur parasite, mythomane et drogué. (photo Bohumil Kostohryz)

C’est le tourment de la génération X et encore plus de la génération Y : faut-il se résoudre au métro-boulot-dodo en étant esclave de son prêt immobilier ou faut-il au contraire larguer les amarres pour enfin vivre une vie peut-être plus envieuse de nomade ?

C’est le postulat de départ que nous propose Joe Penhall dans une création des Théâtres de Luxembourg, avec une mise en scène rythmée et moderne aux accents pop d’Anne Simon.

Enfin par postulat, c’est en tout cas ce que l’on pense voir dans Love and Understanding. Tout oppose le couple de médecins Neal et Rachel, qui sont au bord du burn-out, à Richie, l’ami d’enfance de Neal. Le globe-trotteur parasite, mythomane et drogué s’est installé chez le couple tellement plongé dans le travail qu’il ne communique plus que par post-it interposé. Une situation idéale pour Richie qui tente par tous les moyens de semer la zizanie et ainsi de profiter de l’hospitalité du couple. Il va jusqu’à remettre en question leur relation qui ne tient plus que par le prêt immobilier qui les unit.

La vie de Neal et Rachel est aussi peu désirable que celle de Richie dans l’univers de Joe Penhall, il est donc difficile de prendre parti pour les uns ou les autres, à moins de se faire une raison et de se dire qu’il vaut toujours mieux être un médecin en burn-out qu’un voyageur sans le sou. Autant dire que l’on se pose moins de questions en voyant la pièce que ce que le synopsis veut bien nous faire espérer.

Du côté de la forme, la mise en scène est entrecoupée de musique pop, les différents tableaux s’enchaînent de façon plutôt ingénieuse. Face à l’Irlandais Owen Sharpe (Richie) survolté et très convaincant, Nickel Bösenberg (Neal) paraît un peu terne, sans compter que l’anglais n’est pas sa langue de prédilection (il est allemand) et que cela pèche clairement au niveau de l’accent et de la fluidité de sa diction. Dommage.

Audrey Somnard

Théâtre des Capucins Luxembourg
Jeudi, vendredi et samedi à 20h.

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