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Six jours dare-d’art… contemporain


Le Salon du CAL regroupe une quarantaine d'artistes luxembourgeois.Il rejoint désormais la Luxembourg Art Week. (photo archives LQ)

Du 3 au 8 novembre, la halle Victor-Hugo du Limpertsberg accueillera la première «Luxembourg Art Week» avec une vingtaine de galeristes et la traditionnelle exposition du Cercle artistique de Luxembourg.

Le marché de l’art contemporain est actif au Grand-Duché. Très actif même. Pour preuve, de nombreuses galeries ont ouvert leurs portes ou se sont agrandies ces dernières années. Mais le pays ne compte pas de grande foire d’art contemporain, comme cela peut se faire à Bâle, Paris, Bruxelles ou encore Berlin.

Sans vouloir se comparer ou concurrencer ces grandes manifestations, art contemporain.lu, le Cercle artistique de Luxembourg (CAL) et l’Agence luxembourgeoise d’action culturelle se sont réunis sous l’égide du galeriste Alex Reding pour lancer cette première Luxembourg Art Week.

Test affiches-V1.1Alex Reding ne veut pas trop se mettre en avant sur ce projet. Ni lui personnellement ni sa galerie, pour que cette Luxembourg Art Week, un projet collaboratif, ne soit pas trop identifié à son travail. Néanmoins : « Nous n’aurions pas suivi n’importe qui , lance Jean Petit, le responsable du CAL. Nous prenons un risque, mais nous suivons Alex avec beaucoup de confiance. »

Alors que se cache-t-il sous cette dénomination de Luxembourg Art Week, qui se tiendra du 3 au 8 novembre prochains? À la fois une foire internationale d’art contemporain – même si Alex Reding préfère éviter ce terme, lui préférant celui de « semaine consacrée à la création contemporaine » – et une exposition du Cercle grand-ducal, regroupés en même temps sous un même toit.

Des rencontres fécondes en perspective

Le CAL, qui présentait ces dernières années son Salon au CarréRotondes, désormais fermé, a ainsi réglé le problème de son installation. Mais au prix de limiter son rendez-vous à six jours, contre trois semaines jusque-là. D’où le risque cité par Jean Petit. Mais, revers positif de la médaille, il va gagner une « confrontation directe et qualitative entre [ses] artistes et [ceux de ses] confrères français, belges et allemands qui vont proposer des sujets différents et des techniques distinctes. Ça ne peut être que bénéfique », note le responsable. Bénéfique également : l’afflux espéré de galeristes et collectionneurs venus découvrir l’autre moitié de cette Art Week, mais qui devront au moins passer devant les cimaises du CAL. Ce qui veut donner « des rencontres fécondes », reprend Jean Petit.

Une vingtaine de galeries, dont une douzaine d’internationales et une dizaine de nationales – rien n’est signé, mais toutes les grandes galeries nationales, à une exception près, auraient déjà donné leur accord de principe. «Tous les galeristes ont envie d’encore plus se rapprocher du public », explique Alex Reding. Et une manifestation comme la Luxembourg Art Week leur permettra de sortir des murs de leurs galeries respectives, de toucher un plus grand public, aussi bien national que de la Grande Région.

Pour l’international, on verra plus tard. Le temps imparti pour mettre en place cette première édition ne permettait pas vraiment de s’attaquer à ce sujet. Et cela vaut aussi bien pour les galeries invitées que pour les publics démarchés. Peu importe, cette Art Week, « va créer une synergie nouvelle » dans le milieu artistique grand-ducal, assurent les responsables.

Chaque galeriste présent aura donc son stand, allant de 32 à 72 m 2 et pourra y présenter les œuvres de son choix. « Le thème de cette première édition, « Positions », est assez vague pour permettre à chacun de mettre en valeur ce qu’il aime », note Alex Reding.

En attendant les confirmations des galeristes et leurs choix, les promoteurs de cette Luxembourg Art Week promettent d’ores et déjà un « travail de qualité dans la mise en espace ». Sur les 2 400 m 2 de la halle Victor-Hugo – choisie, entre autres, pour sa situation centrale – ce sont ces cimaises de 3,20 mètres de haut qui seront proposées aux artistes et galeristes ainsi qu’un vaste programme d’activités entre vernissage, visites guidées, conférences et soirées privées. De quoi dynamiser culturellement cette semaine de congés de la Toussaint.

Les organisateurs espèrent entre 8 000 et 10 000 visiteurs pour cette première édition. Cette Art Week jouit du soutien logistique de la Ville de Luxembourg. La manifestation cherche désormais des sponsors pour boucler le budget de cette première édition. Gageons que les responsables travaillent déjà sur ceux des années prochaines, car pour eux, il est clair que cette Art Week ne doit pas rester un one-shot.

Pablo Chimienti

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