Accueil | Culture | Puff Daddy visé par une plainte pour viol de la chanteuse Cassie

Puff Daddy visé par une plainte pour viol de la chanteuse Cassie


Puff Daddy et Cassie en 2016. (photo AFP)

La mégastar américaine du hip-hop Sean Combs, Puff Daddy ou Diddy sur scène, est visé jeudi par une plainte pour viol et violences physiques durant plus de dix ans par son ex-compagne, la chanteuse Cassie, des accusations que le musicien nie « farouchement ».

Cette plainte accuse Sean Combs d’avoir transformé la vie de la chanteuse de R&B, danseuse et mannequin de 37 ans, Casandra Ventura de son vrai nom, en cauchemar. Elle décrit des violences « sexuelles » et « psychologiques » et des « comportements déviants » qui s’étendent sur plus d’une décennie, entre 2005 et 2018.

Selon un document judiciaire de 35 pages rendu public jeudi par la justice américaine et révélé d’abord par le New York Times, « Sean Combs a violé Cassandra Ventura chez elle après qu’elle eut tenté de le quitter » en 2018.

Sean Combs, 54 ans, l’a en outre « souvent frappée à coups de poing, de pied, tapée, piétinée avec pour résultats des contusions, lèvres éclatées, œils au beurre noir et saignements », détaille cette plainte au civil déposée devant le parquet fédéral de Manhattan à New York.

Cette action en justice est rendue possible grâce à une loi de l’État de New York qui permet depuis novembre 2022, mais pendant un an seulement, aux victimes de violences sexuelles de porter plainte au civil pour des faits prescrits.

La plainte de Cassandra Ventura vise aussi les sociétés et labels de son ancien compagnon, musicien et producteur de rap: Bad Boy Entertainment, Bad Boy Records, Epic Records, Combs Enterprises et Doe Corporations 1-10.

« Silence et ténèbres » 

La justice américaine – qui a consigné le témoignage à charge de Cassandra Ventura, laquelle avait rencontré Sean Combs en 2005 lorsqu’elle avait 19 ans et lui 37 – accuse la star du rap d’avoir eu un « comportement violent » et « des exigences déviantes » durant « plus d’une décennie ».

« Après des années de silence et de ténèbres, je suis finalement prête à raconter mon histoire et à m’exprimer en mon nom et pour le bien de toutes les autres femmes qui subissent des violences et des agressions » dans leur couple, a écrit Cassie dans un communiqué transmis par son avocat Douglas Wigdor.

Ce ténor du barreau new-yorkais a estimé qu' »aucun être humain ne devrait endurer ce que Cassandra Ventura a enduré » par son « agresseur ». Selon sa plainte, la victime a « vécu une ‘période noire’, piégée par Sean Combs dans un cycle d’agressions, violences et trafic sexuel ».

L’avocat new-yorkais de Sean Combs, Ben Brafman, a « farouchement » nié ces allégations, qu’il a qualifiée dans une déclaration « d’insultantes et scandaleuses ».

La plainte décrit pourtant un homme violent, forçant même la victime à des relations sexuelles filmées avec des hommes prostitués. Cassandra Ventura « ne peut pas continuer à vivre dans le silence après ce qu’elle a enduré », souligne encore le document judiciaire.

« Puissant et dangereux » 

La plaignante accuse encore « Sean Combs (d’être) resté immensément puissant et dangereux ». Et « Cassandra Ventura est en quête de justice pour la décennie de vie que Sean Combs lui a prise par des menaces de violences, une addiction aux drogues, des agressions physiques et psychologiques, ainsi que de l’esclavage sexuel ».

Sean Combs, 54 ans, avait fondé sa société Bad Boy en 1993, décennie de gloire pour cette figure majeure de la commercialisation et médiatisation de la scène hip-hop, un mouvement musical et artistique né à New York il y a 50 ans, en août 1973.

Les disciples de Puff Daddy sont feu Notorious B.I.G., mort en 1997, et Mary J. Blige.

Sean Combs fait partie du club des milliardaires du hip-hop, grâce aussi à ses affaires dans l’industrie de l’alcool.

Pour Casandra Ventura, il « était évident qu’avec l’expiration très prochaine (fin novembre) de la loi new-yorkaise (sur la protection des victimes de violences sexuelles), j’avais l’occasion de parler haut et fort du traumatisme que j’ai subi et dont je vais me relever durant ce qu’il me reste à vivre ».

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.