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Printemps des poètes Luxembourg : en vers et avec tous !


Cette année, la thématique tourne autour de l'ardeur, une bannière fervente, vaste et exaltante. (photo DR)

Pour sa onzième édition, le Printemps des poètes Luxembourg, décalé pour une première fois à la mi-juin (du 15 au 17), convoque auteurs, écoles et partenaires autour d’une nouvelle thématique : l’ardeur. Découverte.

Qu’on se le dise, la poésie, îlot littéraire maintenu à flot depuis une bonne dizaine d’années au pays, se porte bien. Très bien même. Pour preuve, la juste reconnaissance de sa plus emblématique ambassadrice au Grand-Duché, Anise Koltz, 89 ans, qui, après avoir intégré la prestigieuse collection française Gallimard (Somnambule du jour) en 2016, s’est vue honorée, en début de mois, du Goncourt de la poésie.

C’est dans ce climat propice et bienheureux que s’ouvre une onzième mouture à Neimënster du Printemps des poètes Luxembourg qui, préférant ne pas s’endormir sur ses lauriers, s’octroie quelques changements.

D’abord, un bref coup d’œil sur les poètes invités permet de constater que Nico Helminger (récent prix Servais) y figure, présence qui, double étiquette interdite, sous-entend qu’il n’est plus directeur artistique du PPL. En effet, c’est Florent Toniello qui s’y colle dès cette année, et qui, pour son entrée en matière, plonge dans le vif du sujet en évoquant cette thématique de l’ardeur, une bannière fervente, vaste et exaltante. «C’est surtout l’ardeur de vivre !», soutient-il, soutenu dans ses propos par son président, Bruno Théret : «Ce sujet, c’est le souffle même de la poésie.»

Idéal démocratique

Ainsi, histoire de porter plus loin cette voix haute, cet allant, cet emportement et cette vigueur – notamment vers un plus grand nombre d’oreilles – le PPL a été décalé à la mi-juin, permettant par la même à Neimënster d’intégrer l’évènement à son tout nouveau programme estival («Bock op»). «Cela permettra d’intégrer tous les espaces», poursuit Bruno Théret. Comprendre se poser en plein air, sur le parvis, entre deux concerts.

Une manière «de donner un sens à nos engagements», dit-il, expliquant viser un idéal démocratique, à savoir une poésie par tous, avec tous et pour tous. Dans ce sens, il sera accompagné par les écoles, donc, mais aussi les ambassades partenaires et, bien sûr, une dizaine de poètes, dont la locale Corina Moscovich, mais également l’Autrichienne Evelyn Schlag (au lyrisme classique) et le Belge Simon Raket aux vers urbains (la caution jeune).

Tête de file de cette brochette – qui alternera, sur trois jours, ateliers, lectures (parfois en musique et en danse) et rencontres – Jean-Paul Klée, grand nom de la poésie contemporaine, ardent résistant (comme son père) de la première heure et symbolisant bien cette phrase de Racine : «Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée : C’est Vénus tout entière à sa proie attachée.»

Grégory Cimatti

Poètes invités

Evelyn Schlag (Autriche), Simon Raket (Belgique), Maria Cabrera (Espagne/Catalogne), Jean-Paul Klée (France), Istvàn Turczi (Hongrie), Nico Helminger (Luxembourg), Corina Moscovich (Luxembourg), Hester Knibbe (Pays-Bas), Justyna Bargielska (Pologne), Filipa Leal (Portugal)

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