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« Pirates des Caraïbes 5 » : une épopée colorée et amusante


La vedette Johnny Depp revêt pour la cinquième fois le costume de l'excentrique Jack Sparrow, pirate sans foi ni loi porté sur la bouteille, aux yeux noyés de khôl et aux mains couvertes de bagues.

Le cinquième volet de la saga Pirates des Caraïbes, réalisé par un duo norvégien, revient aux fondamentaux. Un film qui assure en proposant du bon et de l’ordinaire.

Dans ce nouvel épisode de la lucrative franchise Disney –qui a engrangé3,7 milliards de dollars depuis sonlancement en 2003–, la vedette Johnny Depp revêt pour la cinquième fois le costume de l’excentrique Jack Sparrow, pirate sans foi ni loi porté sur la bouteille, il s’est même trouvé un nouvel ennemi, et de taille :Javier Bardem.

Àl’affiche, du lourd. Du très lourd, même. Un budget XXL, 320  millions de dollars pour le cinquième volet d’une saga cinématographique lancée en 2003 : c’est Pirates of the Caribbean  : Salazar’s Revenge . Une production qui a soigné le scénario, qui a pêché un duo norvégien (Joachim Rønning et Espen Sandberg, une nomination pour l’Oscar du meilleur film étranger et un casting haut de gamme autour de l’inamovible Johnny Depp…

Il y a là, peut-on penser, de quoi une fois encore cartonner au box-office –  les quatre premiers films de la série ont rapporté 3,7  milliards de dollars avec les seules sorties en salles à travers le monde. Mais une question, inévitablement, se pose  : y a-t-il encore des spectateurs potentiels pour découvrir, voir une nouvelle aventure du capitaine Jack Sparrow et d’autres pirates?

Divorce douloureux et addiction aux boissons

La production, emmenée par Jerry Bruckheimer, maître hollywoodien «ès blockbusters», en est persuadée. Ce qui explique que, pendant le tournage, elle a toléré, accepté les errements et débordements de la star principale, l’Américain Johnny Depp, pris entre divorce douloureux (financièrement) et addiction aux boissons alcoolisées. Oui, et même si l’on connaît d’autres sagas qui en sont à l’épisode 7, voire 8, ces Pirates of the Caribbean à la sauce norvégienne méritent-ils vraiment qu’on parte à l’abordage?

Côté scénario (signé Jeff Nathanson, connu pour son écriture de quelques films de Steven Spielberg), rien d’extraordinaire. En effet, on retrouve le capitaine Jack Sparrow et ses compagnons, qui veulent récupérer le Trident de Poséidon, sur lequel le capitaine Teague détient des informations précieuses. Cet artefact légendaire, qui donne tous les pouvoirs sur les océans, est leur seul moyen d’échapper aux fantômes du redoutable capitaine Salazar, sortis du Triangle des Bermudes pour éliminer tous les pirates des océans.

Avec ça, à Hollywood, on tourne en Australie, on monte un blockbuster de deux heures et neuf minutes (le plus court de la saga!), on sait faire… Dans ce cinquième opus, il y a donc du bon. Et pas mal d’ordinaire… Blockbuster aux 700  figurants et 1  000  perruques, le film de Rønning et Sandberg revient aux fondamentaux de la saga. D’ailleurs, avant de commencer le tournage, le duo de réalisateurs norvégiens a regardé, analysé, décortiqué le premier film de la série, le seul, à leurs yeux, digne de considération.

Ainsi, ils ont privilégié le côté rocambolesque, et demandé à Johnny Depp de forcer le trait burlesque (comme pour rappeler Harold Lloyd, maître du genre au temps du cinéma muet) et à Javier Bardem d’y aller sans la moindre retenue pour le rôle du méchant Salazar.

À 48  ans, l’acteur espagnol assure ne pas considérer son personnage « comme un monstre, même s’il exécute ses ennemis sans pitié. En fait, il est comme un taureau blessé dans une corrida : il saigne à cause des piques plantées dans son dos, mais il trouve l’énergie de se battre. Il maudit Jack Sparrow qui est la cause de son malheur »… Fresque visuelle sans grande surprise, Pirates of the Caribbean 5 n’est rien qu’une épopée aussi colorée qu’amusante. Cartoonesque. Doit-on s’en contenter?

Serge Bressan

Pirates of the Caribbean : Salazar’s Revenge, de Joachim Rønning et Espen Sandberg (États-Unis, 2 h 09) avec Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites…

Jack Sparrow et ses compagnons se lancent dans la quête du Trident de Poséidon, sur lequel le capitaine Teague détient des informations précieuses. Cet artefact légendaire, qui donne tous les pouvoirs sur les océans, est leur seul moyen d’échapper aux fantômes du redoutable Salazar, sortis du Triangle des Bermudes pour éliminer tous les pirates des océans…

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