La 11e édition du désormais incontournable festival PICelectroNIC a tenu toutes ses promesses ce week-end en attirant des centaines de visiteurs aux Rotondes.
La pluie était battante, mais les visiteurs ont fait fi des caprices de Dame Nature pour se rendre en nombre à ce festival de l’insolite qui a mélangé tous les genres durant deux jours. «Pour toute la journée de samedi, alors que le festival n’a commencé qu’en début d’après-midi, nous avons décompté presque 600 entrées», indiquait dimanche Laura Graser, responsable programme arts de la scène et Labos aux Rotondes, et coprogrammatrice du festival avec le responsable programme musique des Rotondes, Marc Hauser.
Évolution constante de Hollerich à Bonnevoie
Il faut dire que la mouture actuelle du festival est le résultat d’une évolution de plusieurs années. «Au début, il ne se tenait que le temps d’un après-midi dans l’espace culturel des CarréRotondes à Hollerich. Les lieux étaient très différents et on a progressivement pris la décision de se réapproprier ce festival sur le site actuel des Rotondes, ici à Bonnevoie, qui est très différent et bien plus spacieux», se remémore Laura Graser.
Force est de constater que cette 11e édition du projet, qui a impliqué toute «la maison des Rotondes», a ravi et enchanté petits et grands, car il fut très diversifié et dédié avant tout aux familles. «L’esprit du festival tourne autour de la musique et du sonore, ainsi que de la découverte. En tout cas, nous sommes moins dans les formats classiques et, au contraire, véritablement dans l’insolite», décortique encore la coprogrammatrice du festival.
Un karaoké intimiste…
De «la sieste intimiste» aux concerts rock, en passant par les différents ateliers proposés, les visiteurs ont en effet pu déguster une programmation internationale particulièrement riche et fascinante. Concernant les moments forts, outre la prestation de Fills Monkey ou celle de l’artiste français Gabriel Fabing qui joue du thérémine (l’un des plus anciens instruments de musique électronique), les visiteurs ont par exemple été charmés par le «concert dessiné» de la designer et illustratrice luxembourgeoise Lis Eich. «Celle-ci travaille avec Headmasta qui est un musicien qui fait des beats. Ils viennent donc tous deux d’univers très différents afin de créer un format spécifique pour le festival. C’est aussi cet aspect qui fait que ce festival se distingue des autres», souligne encore Laura Graser.
Parmi les ateliers, le studio de tatouages éphémères a connu un franc succès. Il en a été de même pour la Douch’box, une sorte de karaoké intimiste dans une installation où on peut se défouler dans l’intimité fictive d’une douche, alors que des écrans permettent aux gens d’apprécier le spectacle. «Pour cette édition, nous avons vraiment essayé d’augmenter l’offre, pour que les gens puissent circuler et avoir beaucoup de choix. Un effort a également été fait sur le format concerts», a conclu Laura Graser. De très bon augure pour la prochaine édition !
Claude Damiani