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Pedro Almodovar présidera le jury du 70e Festival de Cannes


Almodovar a souvent été récompensé à Cannes, mais n'a toutefois jamais reçu la Palme d'or. (photo AFP)

Une première pour sa 70e édition : le jury du Festival de Cannes sera cette année présidé par l’emblématique Pedro Almodovar, habitué de l’événement qui l’a plusieurs fois récompensé sans lui décerner pour autant la Palme d’or.

« Pour sa 70e édition, le Festival de Cannes est heureux d’accueillir un artiste unique qui jouit d’une immense popularité. Son œuvre s’est déjà inscrite pour toujours dans l’histoire du cinéma. Une longue fidélité unit Pedro Almodovar au festival », qui se déroulera du 17 au 28 mai, ont déclaré le président, Pierre Lescure, et son délégué général, Thierry Frémaux, dans un communiqué. La composition du jury sera annoncée à la mi-avril.

Le réalisateur de Talons aiguilles et Parle avec elle, icône du cinéma espagnol depuis plus de 30 ans, succèdera ainsi au réalisateur de la saga « Mad Max », l’Australien George Miller. « Je suis très heureux de fêter le 70e anniversaire du Festival du film de Cannes dans cette fonction si privilégiée. Je suis reconnaissant et honoré et j’ai le trac ! », a confié Pedro Almodovar, 67 ans, dans le communiqué officiel. « Être président du jury est une lourde responsabilité et j’espère être à la hauteur des circonstances. Je peux vous dire que je vais me dévouer corps et âme à cette tâche, qui est à la fois un plaisir et un privilège. »

Pedro Almodovar avait déjà été membre du jury de Cannes en 1992, sous la présidence de Gérard Depardieu. Cinq fois en compétition – pour Tout sur ma mère, Volver, Étreintes brisées, La Piel que habito et Julieta l’an dernier -, Pedro Almodovar n’a jamais remporté la Palme d’or. Il a été cependant deux fois récompensé à Cannes, pour Tout sur ma mère, prix de la mise en scène en 1999, et Volver, prix du scénario et prix d’interprétation collective pour ses actrices en 2006. Reconnu dans le monde entier, il a été également récompensé par deux Oscars, pour Tout sur ma mère et Parle avec elle.

Homme à portraits de femmes

Grand cinéphile, amateur des films d’Alfred Hitchcock et Luis Buñuel, cet auteur de vingt longs métrages, à l’esthétique colorée et facilement reconnaissable, enchaîne les films depuis le début des années 80. Depuis son premier long métrage, Pepi, Lucie, Bom et les autres filles du quartier, sorti en 1980, Pedro Almodovar a créé une œuvre iconoclaste et surprenante, souvent provocatrice, traversée par les thématiques de l’identité sexuelle, du rapport mère-enfant, de la culpabilité ou du secret.

Pour la composer, il s’est entouré d’actrices devenues ses égéries, parmi lesquelles Penélope Cruz, Marisa Paredes, Rossy de Palma, Victoria Abril et Carmen Maura, et d’acteurs fidèles, dont Javier Bardem et Antonio Banderas. Figure de proue de la Movida espagnole, mouvement créatif exubérant né au début des années 80 après la dictature de Franco, Pedro Almodovar a accédé au succès international avec Femmes au bord de la crise de nerfs (1988).

L’an dernier il avait ajouté un nouveau portrait de femme, celui d’une mère en souffrance, à son œuvre, avec Julieta, l’histoire d’une femme hantée par la disparition de sa fille unique, qui ne veut plus avoir de contacts avec elle.

Le Quotidien/AFP

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