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Pays-Bas : téléphoner ou conduire son vélo, il faut choisir !


Les contrevenants qui utiliseraient leur téléphone à vélo s'exposeront à une amende de 95 € (Illustration AFP)

Les cyclistes néerlandais risquent à partir de lundi une amende de 95 euros s’ils utilisent leur téléphone portable à vélo, a annoncé vendredi le gouvernement, qui cherche à réduire un nombre croissant d’accidents.

Dans un pays où il y a plus de vélos que d’habitants, il n’est pas rare de voir des cyclistes collés à leur smartphone. Afin de réfréner cette tendance, les Pays-Bas ont désormais étendu la loi bannissant l’usage des téléphones portables sans kit mains libres à bord d’un véhicule en déplacement, qui s’appliquait jusqu’ici aux automobilistes seulement. « Mon appel à tous les cyclistes est clair: gardez votre téléphone portable et 95 euros dans votre poche », a déclaré dans un communiqué la ministre néerlandaise des Infrastructures, Cora van Nieuwenhuizen. « Nous pensons souvent que nous pouvons être multi-tâches dans le trafic, mais nous ne le pouvons pas », a-t-elle ajouté.

En plus des téléphones portables, l’interdiction concerne les tablettes, les lecteurs de musique et les appareils photo. Utiliser ces appareils électroniques à un feu rouge reste toutefois légal, puisqu’elle s’applique uniquement en cas d’utilisation lors d’un déplacement. Les amendes pour les cyclistes seront moins chères que celles réservées aux automobilistes et aux motocyclistes, qui encourent une amende maximale de 240 euros.

Le smartphone impliqué dans un accident sur cinq pour les jeunes à vélo

L’organisation néerlandaise pour la sécurité routière (SWOV) estime que l’utilisation des téléphones portables à vélo constitue un danger grandissant, malgré l’existence de très bonnes infrastructures pour les cyclistes. D’après l’organisation, les smartphones sont impliqués dans un accident sur cinq concernant des jeunes à vélo.

Le gouvernement néerlandais avait déjà annoncé son intention de prendre des mesures en septembre 2018 mais a tenu entretemps une consultation publique sur le sujet. La publication de la proposition de loi avait été accueillie avec émotion par les proches de victimes d’accidents de vélo aux Pays-Bas, où se déplacer à bicyclette est un mode de vie: le pays compte près de 23 millions de vélos pour 17 millions d’habitants, selon l’association d’automobilistes BOVAG.

Michael Kulkens, dont le fils de 13 ans, Tommy-Boy, est décédé en 2015 dans un accident de vélo survenu alors qu’il utilisait son téléphone, avait longuement fait campagne en faveur de l’interdiction. A l’annonce de la proposition de loi, il avait partagé son soulagement. « Dans mon esprit, j’ai dit: « Nous l’avons fait, Tommy-Boy. Nous l’avons fait » », avait-il expliqué aux médias néerlandais.

LQ/AFP

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