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Nissan e-NV200 : l’électrique utile


Après la berline Leaf, Nissan se devait de faire une incursion dans le domaine des utilitaires pour parfaire son engagement électrique.

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Le Nissan e-NV200 offre un volume rare pour un véhicule électrique. (Photo : DR)

Fort de plus de 150 000 véhicules électriques vendus dans le monde, Nissan se devait de passer la vitesse supérieure. À la Leaf, berline polyvalente spécialement étudiée pour une transmission électrique, s’ajoutent depuis peu des formules plus utiles sur la base du NV200. Des portes latérales coulissantes, un gros volume arrière, le petit utilitaire Nissan NV200 avait en effet tout pour passer en mode électrique. Moteur et batteries conçus pour la Leaf pouvaient s’adapter sans peine à cette forme de véhicule. Une belle occasion de conforter les engagements de l’Alliance Renault-Nissan.

Ici, c’est plus gros : comptez 770 kg de charge ou encore un volume de 4,2 m2 le tout en 4,56 mètres, ce qui est tout à fait convenable pour envisager une carrière mixte. Seule l’autonomie théorique, fixée à 170 kilomètres, limite forcément les évolutions du e-NV200 au milieu urbain et à sa périphérie. Nissan vise ainsi très directement certaines flottes professionnelles.

Avec trois sièges à l’arrière et des vitres latérales à la place de la tôle du fourgon, la voie s’ouvre pour d’autres destinations. Des compagnies de taxi, à l’exemple de ce qui se fait à Bruxelles avec la Leaf, sont sur les rangs. Dans cette configuration, l’e-NV200 se mue alors en Evalia, ludospace de 5 belles places, clin d’œil aussi vers les familles, les hôtels, les aéroports, etc.

En empruntant le schéma technique de la Leaf, le ludospace Evalia met bien en valeur les solutions adoptées. C’est facile puisque tout est automatique selon deux méthodes. À la position D, classique, s’ajoute un plan B; d’un seul geste sur le sélecteur central, vous vous offrez du frein « moteur » en plus, dès le lever de pied.

> Un plein pour 3 euros

Cela permet aussi de mieux recharger les batteries. On s’amuse ainsi à revenir d’une petite tournée avec plus d’autonomie qu’au départ… Couper la climatisation, enclencher le mode éco peut vous faire gagner une bonne dizaine de kilomètres. Sur un même circuit d’une vingtaine de kilomètres autour de Canach, j’ai ainsi pu épuiser 40 kilomètres d’autonomie dans un cas et 18 dans l’autre. C’est dire qu’on peut envisager sans crainte une tournée d’environ 120 kilomètres. Ensuite, il faudra bien recharger les batteries, cachées sous le plancher, en vente ou en location.

Proposé dans une seule finition, l’Evalia peut ainsi être acquis, tout compris, pour 36 633 euros. Sinon, avec batteries louées, il en coûte 30 928 euros et un loyer mensuel de 79 euros. Dommage que la prime écologique ait été supprimée. Connecteurs et câbles font partie de la dotation de base qui comprend également un système de navigation adapté au mode électrique. En permanence, vous pouvez visualiser les bornes de recharge, déjà nombreuses en apparence au Grand-Duché.

Mais l’Evalia se branche sans peine sur une simple prise domestique. En six heures, pour environ 2 à 3 euros, votre monture est prête à repartir. C’est 80 % de charge en 30 minutes sur borne spéciale (Chademo). Départ canon, freinage d’enfer, l’Evalia tient son rang sans peine dans la circulation. Seule la suspension et quelques aménagements avouent l’origine utilitaire du ludospace. À défaut de charme, la proposition ne manque pas d’atouts.

De notre collaborateur Paul Hug


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