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Mudam : la collection, c’est sacré !


Vue de "Flatland / Abstractions narratives #1" d'Andrea Büttner. (Photo : © Cédrick Eymenier)

Pour sa reprise, le Mudam met en lumière des œuvres de sa collection, dont certaines déjà aperçues par le passé. Une manière de leur donner du sens dans un contexte nouveau et ainsi s'affranchir de la rigidité de l'Histoire.

Ce n'était pas prévu, comme le reconnaît la commissaire Marie-Noëlle Farcy, mais on ne boude pas notre plaisir. L'exposition «Hier, aujourd'hui, demain», lancée la semaine dernière au Mudam, remet le musée en mouvement après trois mois de sclérose. Dans un symbole, ce sont les œuvres de la collection, souvent perçues comme figées dans le temps, qui réaniment l'établissement, s'offrant là sous un jour nouveau et réaffirmant leur charge artistique, régulièrement défendue. Évoquant les va-et-vient entre passé et présent, cette réunion souligne la façon dont les œuvres d'art, tout en s'ancrant dans une perspective historique, demeurent sujettes à une réévaluation selon l'époque à laquelle elles sont présentées. Mais certaines, piliers de l'établissement, s'accommodent toutefois du passage du temps sans prendre une seule ride, comme les fameux palmiers de David Zink Yi, la «noire» fontaine de Su-Mei Tse ou encore le jeu de construction XXL, et ses cartes multicolores, imaginé par Bruno Peinado. Dès le hall, le projet Drifters (2005) de Bert Theis, et ses 24 modules invitant au repos, pose l'atmosphère : ici, l'espace est grand ouvert, l'architecture respire, la lumière s'impose et la déambulation se fait en mode zen. C'est vrai, étalée sur trois niveaux, l'exposition câline les humeurs, en dehors de l'installation monumentale World Airport (1999) de Thomas Hirschhorn, créée pour la 48e biennale de Venise ...

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