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Marthe Mercadier, « reine » du théâtre de boulevard, est décédée


Marthe Mercadier a commencé au théâtre comme souffleuse a joué dans près d'une cinquantaine de pièces. (Photo : AFP)

Marthe Mercadier, l’une des vedettes du théâtre de boulevard entre les années 50 et 90, et malade d’Alzheimer depuis plusieurs années, s’est éteinte à l’âge de 92 ans, a annoncé sa fille mercredi.

Hospitalisée il y a une semaine au centre de soins palliatifs de Puteaux (Hauts-de-Seine), « ma maman s’est éteinte ce matin vers 5 h. Elle souffrait de la maladie d’Alzheimer depuis plusieurs années. Je l’ai accompagnée jusqu’au bout », a dit sa fille unique Véronique Néry.

Née le 23 octobre 1928 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), elle entre dans l’univers du spectacle à l’âge de 5 ans, lorsqu’elle danse aux côtés de la grande Joséphine Baker.

Celle qui a commencé au théâtre comme souffleuse a joué dans près d’une cinquantaine de pièces, partageant la scène avec Bruno Crémer, Michel Galabru ou Louis de Funès.

Elle a joué du Georges Feydeau, du Françoise Dorin, du Marcel Aymé et a triomphé dans des pièces comme Treize à table (1984) ou Le Squat (2000).

Devenue populaire avec Les Saintes Chéries

Elle devient populaire à la télévision, à la fin des années 1960, dans la série à succès, Les Saintes Chéries, au côté de Micheline Presle et Daniel Gélin.

Sa carrière cinématographique, composée d’une quarantaine de films, débute en 1950 avec Souvenirs perdus de Christian-Jaque. En 1952, elle épouse le comédien Gérard Néry dont elle aura une fille, Véronique. Le couple se séparera 20 ans plus tard.

Elle n’aura toutefois pas de rôle marquant à son actif. « Je n’ai jamais recherché les rôles valorisants. J’ai joué les ridicules, les paumées, les femmes rejetées, les idiotes. J’ai été plus vigilante pour ma vie de femme que pour ma carrière » cinématographique, a-t-elle dit en 1999 à La Dépêche du Midi.

Elle a produit également des films (en particulier le grand succès de Patrick Schulmann, Et la tendresse ? Bordel ! en 1979) et des pièces de théâtre.

Dans sa jeunesse, elle aide son père dans la Résistance pendant la guerre et lance, à la fin des années 1940, sa première association humanitaire.

Engagée dans diverses actions de lutte contre le bégaiement (enfant, elle bégayait) ou la mucoviscidose, elle a créé en 1979 une association d’aide aux déshérités d’Afrique qui l’occupa beaucoup.

AFP/LQ

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