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Luxembourg Art Week : déjà tout d’une grande!


Rapidement, la Luxembourg Art Week s'est imposée dans le paysage culturel du pays. (Illustration : Archives LQ)

Forte de son succès lors de ses deux premières éditions, la Luxembourg Art Week remettra le couvert en novembre prochain. Une jeune foire bien décidée à étendre ses idées et ses ambitions.

Avec quelque 12 000 visiteurs en 2016, combinée avec l’ancestral salon du CAL, la Luxembourg Art Week a le vent en poupe, comblant une «lacune» qui existait au pays, à savoir disposer d’une vitrine de qualité pour promouvoir la production artistique contemporaine, dont celle du pays. Devant ce succès, le Tramsschapp s’invite à la fête.

Rapidement, la Luxembourg Art Week s’est imposée dans le paysage culturel du pays. Simplement, peut-être, comme le dit le secrétaire d’État à la Culture, Guy Arendt, parce qu’elle a répondu à une «lacune» : celle, en l’occurrence, de mettre en lumière les galeries et artistes, le tout dans une synergie voulue avec le public. Tous les publics, même, avec ces deux sections complémentaires – «Positions» et «Take Off» –, séparant ce qui est établi et émergent, et, par là même, ce qui est cher et ce qui est plus abordable d’un point de vue financier. Sans oublier, bien sûr, le Cercle artistique de Luxembourg (CAL) qui, en se greffant à l’affaire, a franchement dépoussiéré son image. Il aura même le droit, pour cette troisième mouture, à un emplacement juste pour lui, au cœur du Tramsschapp, situé seulement à une «centaine de mètres» de la halle Victor-Hugo, hôte unique, jusqu’alors, des deux premières éditions.

En tout cas, tout le monde semble y trouver son compte. Des galeries aux partenaires de l’évènement, comme le Casino : «C’est à la fois intéressant et bénéfique», dixit son directeur Kevin Muhlen. Du CAL, aussi, dont le président, Marc Hostert, parle de «promotion» et d’«esprit fédérateur» (d’autant plus important à la veille du 125eanniversaire de l’institution), aux artistes, comme le souligne, à sa façon, Guy Arendt : «Créer une œuvre dans son atelier, c’est bien, mais l’exposer, oui, c’est encore mieux!»

Un «rejeton» qui dérange

Car la Luxembourg Art Week, dans son discours en tout cas, compte s’éloigner des considérations commerciales inhérentes, évidemment, à ce genre de manifestation, pour se recentrer sur l’Art avec un grand A, qu’il défend d’ailleurs âprement, surtout par le biais de son directeur passionné Alex Reding. Mettre en avant la production nationale et ses représentants – on recense quand même neuf galeries luxembourgeoises parmi une belle sélection européenne – et la confronter à un public de connaisseurs, de novices et de curieux, en voilà une noble ambition! D’ailleurs, dès que l’on évoque l’étrange «rejeton» né l’année dernière (NDLR : la Luxembourg Art Fair) qui, de surcroît, se déroule quelques jours après du côté de Luxexpo, les dents grincent, forcement…

«Son but, c’est uniquement de faire circuler, le plus souvent possible, son noyau dur de galeries et leur assurer ainsi des ventes correctes», soutient Alex Reding. Mais histoire de ne pas être taxée de la même logique commerciale, la Luxembourg Art Week, dans son prompt processus de développement, se doit de montrer patte blanche et appuyer ses saines revendications.

Du coup, durant la durée de l’exposition, elle proposera une programmation faite de conférences, de discussions libres avec les artistes, de performances et d’autres ateliers pour les plus jeunes, organisée dans une étroite collaboration avec des partenaires de rang, parmi lesquels le Casino, donc, mais aussi le Mudam et le Centre Pompidou-Metz.

Ces deux derniers, main dans la main, se lanceront même dans une aventure commune – «Est Express» – brève (le temps d’un week-end) mais assez significative des ambitions de la LAW. Ajoutez à cela quelques autres réjouissances, comme la proclamation du prix Edward-Steichen 2017 sur la même période pour mieux saisir tout le potentiel et les ambitions d’une foire qui, si elle ne compte pas lutter dans la même catégorie que celles de Paris ou de Berlin, se donne les moyens de s’émanciper. «On croise les doigts!», conclut tout de go Guy Arendt.

Grégory Cimatti

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