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L’UGDA, après la tempête…


Martine Deprez, nouvelle présidente de l'UGDA : «Vu le travail qui nous attend, je ne parlerais pas de victoire. Maintenant, place à l'union.» (photo Hervé Montaigu)

L’Union musicale Grand-Duc-Adolphe (UGDA) est passée au bord de la dissolution, jeudi, en congrès. Martine Deprez, la présidente provisoire, calme le jeu. L’UGDA devrait retrouver un peu de calme… au moins jusqu’aux élections de février.

Après la tempête, le calme? Le congrès extraordinaire de l’Union musicale Grand-Duc-Adolphe (UGDA), l’une des associations les plus puissantes du pays, a été mouvementé, jeudi. Le secrétaire général, Jeannot Clément, s’est retrouvé évincé du bureau exécutif. Un coup de théâtre auquel il ne s’attendait pas. «J’ai le dos large, ça va aller» , confiait-il en fin de séance.

Son « aptitude à faire cavalier seul sur les dossiers importants », dixit son opposition interne, lui a donc coûté sa place. Pas facile à encaisser pour celui qui s’était tant démené. Quoi qu’il en soit, l’urgence est à la stabilité. Martine Deprez, la nouvelle présidente de l’UGDA, rappelle que « l’on est passé tout près d’un blocage des institutions et donc, d’une dissolution. Tout cela n’est pas raisonnable. Il faut stabiliser la situation et se recentrer sur l’essentiel : la diffusion de la musique et de la culture au Luxembourg. »

Renouer avec la base

Forte de 309 associations musicales à travers le pays, l’UDGA est un relais essentiel de la création artistique luxembourgeoise. À travers ses fanfares, chorales, orchestres et ensembles culturels en tous genres, c’est elle qui est le vecteur le plus puissant et le plus populaire des compositeurs de demain. « Notre mission est importante… Quand je vois qu’un tiers des votants ont voté blanc jeudi, je me dis que le vrai problème est là. Moi je ne joue pas le joueur, je joue le ballon. Il faut arrêter avec les querelles d’ego et recoller avec notre base associative. »

Martine Deprez veut le plus rapidement possible travailler sur les « propositions et observations des acteurs de terrain. Le congrès de jeudi a eu au moins ce mérite : on s’est parlé, on s’est dit les choses .»

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Une première urgence consiste à revoir les statuts de l’UGDA. Le cas d’une démission collective du bureau (organe exécutif) et du comité central (organe de direction), donc le cas d’un gros désaccord, n’est pas envisagé dans la charte fondatrice. Hors, c’est précisément ce qui a failli se passer jeudi. Deuxièmement, Martine Deprez veut relancer l’attractivité de l’UGDA, dans la diversité des activités proposées. «Cela fait déjà dix ans que le nombre de commandes nouvelles (pièces, partitions) est en augmentation. La dynamique est bonne, il faut l’accentuer.»

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Professeur de maths, passionnée de clarinette, Martine Deprez est aussi l’une des rares femmes qui comptent à l’UGDA. Elle assure une présidence par intérim, mais en février, lors des véritables élections, il est fort à parier qu’elle remettra sa candidature dans la balance. « Trois mois pour tous ces chantiers, c’est un peu court, non? », élude-t-elle avec un sourire.

Hubert Gamelon

 

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