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Les superhéros des Avengers en deux bandes rivales


Au lieu de sauver la planète, les superhéros des Avengers se divisent dans le dernier opus des studios Marvel. (Photo AP)

Avec « Captain America : Civil War », d’Anthony et Joe Russo, les superhéros se retrouvent face à un important cas de conscience.

Au lieu de sauver la planète, les superhéros des Avengers se divisent dans le dernier opus des studios Marvel, Captain America : Civil War, autour d’un dilemme : doivent-ils se soumettre aux Nations unies ?

Le troisième et dernier opus des aventures du soldat Steve Rogers, sorti mercredi chez nous (alors qu’il ne sortira que le 6 mai aux États-Unis) a été confié aux frères Russo, déjà à l’œuvre pour le deuxième Captain America. Marvel réunit autour de Captain America son ami le Faucon, Iron Man, la Veuve noire, le robot Vision, la sorcière Scarlet et War Machine, pour le film le plus sobre de la série. Marvel, filiale de Disney, peut s’attendre à un raz de marée. Le premier opus des Avengers (2012) a été le cinquième film le plus rentable de l’histoire du cinéma, le deuxième opus (2015) s’est classé septième, selon le site Box Office Mojo. Marvel, «c’est de la mythologie contemporaine couplée à de l’argent», a résumé Robert Downey Jr., qui incarne Iron Man, lors d’une conférence de presse à Paris.

Au début de Civil War, après une bavure qui cause la mort de dizaines d’innocents au Nigeria, les Avengers se voient imposer un contrôle des Nations Unies sur chacune de leurs opérations. «La victoire au prix de vies innocentes n’est pas une victoire», leur intime un haut responsable américain.

Conflit familial

Marvel donne de la profondeur à ses personnages pendant la première heure de ce long film (2h27), les obligeant à faire un choix. Faut-il chasser les méchants à tout prix ? Par loyauté envers un ami, le supersoldat Captain America (Chris Evans) entre dans l’illégalité et mène le camp des résistants. Censé être le héros du film, le très lisse Captain est légèrement mis de côté. Le flamboyant Iron Man, lui, accepte de se soumettre aux gouvernements. «Si on n’accepte pas de limites, pas de frontières, on ne vaut pas mieux que les malfrats», argumente-t-il, soutenu par la Veuve noire (Scarlett Johansson).

Ce «conflit familial», comme l’a résumé le réalisateur Anthony Russo, donne lieu à une des scènes de combat les plus réjouissantes de la série, avec les deux clans de héros s’affrontant sur un aéroport allemand. La bande d’Iron Man reçoit le renfort d’un tout jeune Spiderman (Tom Holland), propulsé dans l’univers Marvel par le propriétaire du personnage, Sony Pictures, alors que le sixième film de l’araignée est prévu pour 2017, et pourrait accueillir des Avengers.

Un nouveau héros se pose aussi à leurs côtés, toutes griffes dehors : le séduisant prince africain Black Panther (Chadwick Boseman), qui aura droit à son propre film en 2018. L’archer Hawkeye (Jeremy Renner) et le sarcastique Ant-Man (Paul Rudd) rejoignent l’équipe de Captain America. Avec l’homme-fourmi, comme avec l’homme-araignée, l’humour prend une grande place dans Civil War, même lors des combats, et souvent dans la bouche d’Iron Man. Le «méchant», joué par la star allemande Daniel Brühl, apparaît presque comme un prétexte et sa chasse ressoude l’équipe de héros.

Cet énième blockbuster de l’univers des Avengers envahit les cinémas quelques semaines après la sortie de Batman v Superman et quelques mois avant Suicide Squad, deux productions de DC Comics, les concurrents de Marvel dans le monde des superhéros.

Le film ouvre aussi quelques pistes pour les deux films qui auront encore pour stars les Avengers, en mai 2018 et mai 2019, dont une histoire d’amour.

Le Quotidien