Avec The Hateful Eight (Les Huit Salopards en français), l’Américain Quentin Tarantino ouvre l’année ciné 2016 avec un western dans le blizzard. Malheureusement, il a opté pour l’auto-parodie plutôt que pour l’épopée. Dommage.
Au printemps 2014, il avouait travailler sur une troisième version d’un texte. Et il ajoutait alors: «Peut-être que je vais en faire un film ou une pièce de théâtre, je ne sais pas. J’ai le temps…» L’été suivant, le texte du scénario bouclé, le réalisateur américain Quentin Tarantino lançait le tournage de son huitième film, The Hateful Eight, qui ouvre cette année ciné 2016. Parce que, depuis 1992 et Reservoir Dogs, c’est devenu une habitude, un nouveau Tarantino ça fait l’évènement!
Avec The Hateful Eight et pour la deuxième fois après Django Unchained (2012), Quentin Tarantino présente un western. Mieux : il signe ses références au ciné (entre autres, Stagecoach de John Ford, avec John Wayne) et aux séries télé des années 1960 ( Bonanza , The Virginian ou encore The High Chaparral ) avec des hors-la-loi qui prennent en otage les personnages principaux, le tout se déroulant en huis clos dans un refuge isolé au fin fond de l’ouest américain le plus sauvage : « Le spectateur passe la moitié du temps à se demander quel personnage est bon et quel personnage est mauvais, et ils ont tous un passé trouble qui se révèle progressivement , explique Quentin Tarantino. Je me suis alors dit que je pourrais faire un film basé sur ce genre de personnages. Une bande de hors-la-loi piégés dans une pièce, avec une tempête de neige à l’extérieur, leur donner des flingues et voir ce qu’il se passe ensuite… »
Et voilà, on a «the hateful eight», «les huit salopards». «QT» place alors son histoire dans les immédiates années qui suivent la guerre de Sécession.
Bavard, trop bavard
The Hateful Eight est le huitième film de Tarantino et peut-être l’un des derniers puisque le réalisateur a fait savoir qu’il n’en tournerait pas plus de dix (« Pour ne pas me répéter », assure-t-il). Avec un budget confortable (75 millions de dollars, soit environ 60 millions d’euros), Tarantino a pu montrer une nouvelle fois sa maîtrise technique, quel que soit le genre dans lequel il se lance : là le western, hier le thriller, le drame ou encore l’action…
N’empêche! Avec The Hateful Eight , Tarantino laisse le spectateur sur une impression étrange. Bien sûr que dans ce film, il y a de belles et bonnes choses, comme l’art de QT pour filmer dans la neige et le blizzard, ou encore le jeu des impeccables Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh ou encore Samuel L. Jackson. Mais on quitte la salle avec le goût trop salé d’un film bavard, trop bavard. Jusqu’alors, le réalisateur de Pulp Fiction ou encore d’ Inglourious Basterds allait à l’essentiel, ne s’embarrassant ni de longueurs ni de redites – et surtout, jamais, il ne s’auto-citait… Mais à l’épopée, Tarantino a préféré l’auto-parodie. Dommage!
Serge Bressan
The Hateful Eight, de Quentin Tarantino (États-Unis, 2h48) avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Walton Goggins, Michael Madsen, Tim Roth, Demian Bichir, Bruce Dern, Channing Tatum…
L’histoire
Quelques années après la guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock.
Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le Confédéré, le Mexicain, le cow-boy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…
Le nouveau film de Tarantino – le huitième, et premier depuis Django Unchained en 2012 –, toujours en lice pour le Golden Globe du meilleur scénario.
Une BO signée Ennio Morricone
Jusqu’alors, on avait pu entendre quelques-unes de ses compositions dans des films de Quentin Tarantino, parmi lesquels les deux Kill Bill , Inglourious Basterds et Django Unchained . Mieux : dès son premier film, Reservoir Dogs , le réalisateur américain l’avait approché pour lui demander d’en composer la BO. Mais voilà, à l’époque, Ennio Morricone n’avait pas donné suite à la demande du jeune cinéaste qui ne pouvait, sur son CV, indiquer un job dans un vidéoclub. Ce qui, avouons-le, ne séduit pas nécessairement le «maître de musique» des grands westerns spaghettis signés Sergio Leone…
Mais Tarantino est réputé pour ne rien lâcher, pour obtenir ce qu’il désire. Et pour The Hateful Eight , il a enfin pu avoir la collaboration du compositeur et chef d’orchestre italien, 87 ans, éternel créateur de la musique d’ Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone ou encore compositeur pour Bernardo Bertolucci, Pier Paolo Pasolini, Marco Bellochio…
Lors de son passage promo à Paris, Tarantino a raconté la collaboration avec Morricone : « J’ai vraiment de la chance. En général, je compose moi-même mes bandes originales, en compilant mes chansons préférées. Cette fois, j’avais une petite voix dans ma tête qui me soufflait de commander une musique inédite à quelqu’un. Il a fallu que je fasse traduire le scénario en italien. Sa femme l’a lu, elle a beaucoup aimé. Et lui aussi! Il avait pourtant juré de ne plus jamais faire de western. Il a d’ailleurs travaillé en pensant à un film d’horreur. Il était accaparé par un autre projet. Alors je ne lui ai demandé qu’un thème. Il a été inspiré et m’a donné sept minutes. Qui se sont changées en douze, puis vingt-deux, trente-deux minutes… »
Pourtant, si l’on en croit un magazine professionnel américain, la collaboration entre le réalisateur américain et le compositeur italien n’a pas été aussi radieuse qu’on veut nous le faire croire. En effet, Ennio Morricone aurait confié à des proches : « Plus question pour moi de travailler avec Tarantino, il y a trop de sang dans ses films… »
S. B.
Quand j’écouté dis la première fois un filme Western, sa m’attire l’attention son voir la suite, Alors s’il s’agit les noms en passent le générique de début, et en vois les personnage de filme comme : Samuel L. Jackson, Kurt Russell est autres…..j’adore ce filme, j’en suis sûre ce genre de filme Américaines ont une réputation imbattable, avec le titre ‘’les huit salopards’’, il m’entré toute un mixage l’action et la légende de l’histoire avec ses couleur multicolore……bonne chance et beaucoup de réussite au réalisateur américain Monsieur Quentin Tarantino. Je le souhaite voir cette histoire fantastique. Merci bien.