Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les américains savent faire le show, tout le monde le sait, et Lenny Kravitz ne pas fait exception à la règle. Mais à sa manière ! Car l’Américain n’a pas réalisé un mais deux concerts, mardi soir à la Rockhal.
La star américaine a offert mardi soir au public un concert qui restera dans les annales. (Photos : Rockhal)
En dosant efficacement entre ses incontournables anciens tubes (du léger It Ain’t Over ‘Til It’s Over au sensuel I Belong To You) et ses nouveaux (le sulfureux Dancin’ Til Dawn ou encore l’hommage à sa ville New York City), l’américain a d’abord offert une prestation plutôt convenue mais diablement efficace, chauffant à blanc un public conquis, les cris partant dans les aigus lorsqu’il tombe la veste et se déhanche – pas possible, ce type a 50 ans, vraiment ?
Puis le morceau Always on the run est arrivé. L’icône pop-rock s’est alors mué en chef d’orchestre déjanté, emmenant son groupe dans un bœuf jouissif, guitare et batterie partant en solo façon dieux du rock, cuivres et clavier optant eux pour une frénésie groove et jazzy. Lenny Kravitz invoque ses dieux – Hendrix, Funkadelic, Prince– épaulé par ses excellentes choristes et le public qui dépasse peu à peu sa timidité pour entonner avec lui Let Love rule, un esprit gospel flottant alors sur la Rockhal.
Incontestablement, Kravitz a fait le show, durant plus de deux heures, offrant au public ce qu’il est en droit d’attendre d’un artiste de cet acabit : l’impression d’avoir vécu un concert vraiment unique.
De notre journaliste Romain Van Dyck
