Une œuvre imposante du sculpteur britannique Anish Kapoor installée dans le parc du château de Versailles près de Paris, et dont la connotation sexuelle suscite une polémique, a été vandalisée par des jets de peinture.
Cette œuvre, une trompe d’acier de 60 mètres appelée par l’auteur Dirty Corner (NDLR : coin sale) mais affublée dans la presse du surnom de « vagin de la reine », est exposée depuis le 9 juin à Versailles, résidence royale des 17e et 18e siècles et l’un des sites les plus visités par les touristes en France.
Elle y figure parmi d’autres œuvres de l’artiste de 61 ans d’origine indienne. « Une dégradation de l’œuvre Dirty Corner a été constatée mercredi matin. Il s’agit de jets de peinture superficiels. L’œuvre est en train d’être nettoyée », a précisé la direction du domaine.
Installé dans l’axe principal du parc, sur le Tapis vert, ce tunnel d’acier rouillé de 60 m de long s’ouvre en direction du château par une sorte de trompe, dont Kapoor reconnaît qu’elle est « très sexuelle ». Le tunnel est entouré d’excavations et d’énormes blocs de pierre (jusqu’à 25 tonnes), certains peints en rouge sang.
Kapoor, spécialiste des installations géantes, affirme n’avoir jamais employé l’expression « vagin de la reine ». Aucune revendication n’est parvenue à la direction du domaine de Versailles et aucun signe particulier n’a été relevé près de l’œuvre.
Le Quotidien/AFP