Le CAPe va donner de la voix !

Le CAPe d’Ettelbruck donne de la voix et propose une nouvelle manifestation, le A CAPE’lla, festival dédié uniquement et entièrement au chant. Un événement à la fois de niche et extrêmement varié!

«A cappella» est une locution utilisée en musique vocale indiquant qu’un chant ou une partie d’un chant, à une ou plusieurs voix, est exécuté sans accompagnement instrumental. Jusqu’au XVIIIe siècle, il désignait une œuvre vocale religieuse, mais depuis le milieu du XXe siècle, il s’étend à la musique populaire, le jazz, le R&B, le slam. C’est cette incroyable richesse que le CAPe va mettre à l’honneur du 29 au 31 janvier prochains pendant la première édition du festival A CAPE’lla.

Des groupes de haut niveau

Ainsi, à travers neuf concerts et quatre ateliers, la voix se fera entendre au CAPe, du beatbox au chant classique, en passant par le chant choral, la pop, le jazz ou encore de véritables spectacles uniquement réalisés à partir de voix a cappella. « Normal de mélanger les styles quand on s’appelle Centre des arts pluriels », souligne encore Carl Adalsteinsson.

Pour préparer cette première édition, le directeur artistique a pris contact avec Camille Kerger, directeur de l’Institut européen du chant choral (Inecc), qui lui a présenté Tobias Hug. Le chanteur et beatboxeur installé à Londres, actif dans la scène du chant a cappella depuis plus de 20  ans (The Swingler Singer, Jazzchor Freiburg, etc.) est devenu cocurateur de ce premier rendez-vous grand-ducal.

C’est avec lui que Carl Adalsteinsson a concocté son programme. Un programme sur trois jours et divisé donc naturellement en trois parties. Le vendredi soir sera dédié au « a cappella -pop», avec les Belges de Witloof Bay et les Français de Ommm, le samedi à quelque chose de plus jazzy avec la rencontre entre le duo de beatbox Acoustic Instinct et le Jazzchor Freiburg, tandis que le dimanche verra se succéder deux groupes qui proposent de véritables spectacles créés à partir de la voix et du chant  : les Allemands d’Unduzo et Français des Grandes Gueules.

Les après-midis, eux, seront réservés au chant choral, avec les Allemands du Vocalensemble Picate le samedi et les locaux de la Chouerschoul du Conservatoire du Nord, le dimanche. Cette troisième journée de festival proposera même un concert en matinée, avec CantoLX.

Bref, des amateurs locaux, des professionnels étrangers, de la musique de la Renaissance, des reprises pop, des standards de jazz et des créations. De quoi attirer un public divers. Et puis, et surtout, un programme de haut niveau.

« Ce ne sont peut-être pas de grandes stars internationales en provenance des États-Unis ou d’ailleurs , reconnaît l’organisateur, d’abord parce qu’on ne peut pas se le permettre financièrement, et puis parce qu’on a là de la très bonne qualité. » Pour preuve, Witloof Bay a représenté la Belgique à l’Eurovision, Ommm a remporté les premiers prix des concours internationaux a cappella de Leipzig et Tampere, Les Grandes Gueules tournent depuis plus de 20  ans, Unduzo a été primé au festival de Graz, et le Jazzchor Freiburg a travaillé avec des artistes de renom tels que The Swingles Singers ou Bobby McFerryn.

Si le CAPe est à l’origine du festival, celui-ci dépassera les limites de la commune d’Ettelbruck et s’installera également ailleurs dans la Nordstad, avec la tenue de tous les concerts classiques dans la vieille église de Diekirch et son acoustique idéale pour le chant.

Si cette première édition connaît un succès auprès du public, le festival pourrait devenir récurrent. Au rythme biennal, en alternance avec le festival de Piano du CAPe. Réponse la semaine prochaine!

Pablo Chimienti