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L’artiste russe Piotr Pavlenski en garde à vue pour incendie volontaire à Paris


L'artiste, crâne rasé et vêtu de noir, a enflammé dans la nuit de dimanche à lundi les murs d'une succursale de la Banque de France dans le centre de la capitale française, se tenant droit devant la porte de l'établissement. (photo Twitter)

L’artiste russe Piotr Pavlenski et sa compagne ont été placés en garde à vue lundi matin après avoir mis le feu à la façade d’une succursale de la Banque de France en plein Paris, a-t-on appris de sources concordantes.

Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, l’artiste, crâne rasé et vêtu de noir, a enflammé dans la nuit de dimanche à lundi les murs d’une succursale de la Banque de France dans le centre de la capitale française, se tenant droit devant la porte de l’établissement. Les pompiers de Paris sont intervenus place de la Bastille pour « un feu de détritus en plein air d’origine criminelle, collé à la façade de la Banque de France, qui s’est aussi enflammée », a expliqué l’un de leurs porte-parole.

L’artiste contestataire a été interpellé avec sa compagne Oksana Chaliguin, et tous deux ont été placé en garde à vue pour « dégradation par incendie », selon la préfecture de police. « La succursale ne sera pas ouverte jusqu’à nouvel ordre. La Banque de France ne pourra pas assurer ses services auprès des particuliers et des entreprises », a déploré la banque, précisant qu’une plainte serait déposée.

Performances et scandales

Piotr Pavlenski, qui défie régulièrement le Kremlin et affirme être menacé de dix ans de camp dans son pays sur de fausses accusations d’agression sexuelle, avait obtenu en mai avec sa compagne l’asile politique en France.

Âgé de 33 ans, il s’est rendu célèbre pour avoir arrosé d’essence et incendié les portes du siège de l’ex-KGB et s’être cloué la peau des testicules sur les pavés de la place Rouge. Il s’était aussi cousu les lèvres en soutien aux Pussy Riot, un groupe de jeunes femmes condamnées à deux ans de camp pour avoir « profané » la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou au cours d’une « prière punk » qui critiquait ouvertement le président Vladimir Poutine.

Le Quotidien/AFP

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