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L’ancienne lauréate du prix Goncourt Edmonde Charles-Roux est morte


Edmonde Charles-Roux le 18 juillet 2014 à Marseille. (Photo : AFP)

La résistante, journaliste et romancière Edmonde Charles-Roux, veuve du maire de Marseille Gaston Defferre, est décédée mercredi soir à l’âge de 95 ans, a-t-on appris jeudi auprès de l’Académie Goncourt.

Affaiblie depuis décembre, Edmonde Charles-Roux s’est éteinte dans une maison de convalescence, en présence de son petit-neveu Marcantonio del Drago, a indiqué Marie Dabadie, porte-parole de l’Académie Goncourt dont la romancière avait été présidente.

Elle était «très diminuée» ces derniers temps, a précisé le député socialiste des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci pour qui «elle incarnait une fidélité» aux idées socialistes après la mort de Gaston Defferre. Cette grande bourgeoise a toujours cultivé l’anticonformisme. Résistante à Marseille, le général de Lattre de Tassigny l’affecte à son état-major lors du débarquement des troupes françaises en Provence.

Après la Libération, Edmonde Charles-Roux entre à la rédaction du tout nouvel hebdomadaire féminin Elle. Puis elle devient en 1950 rédactrice en chef de l’édition française du magazine Vogue, où elle se lie avec les plus grands artistes. Elle est licenciée en 1966 pour avoir imposé une mannequin noire en couverture… et cultivé des amitiés trop à gauche au goût de ses patrons américains.

Membre de l’atelier de Maurice Druon en 1955, elle participe à la rédaction de la série «Les Rois maudits». Elle reçoit le prix Goncourt en 1966 pour son premier roman, «Oublier Palerme», devient membre de l’Académie en 1983, est élue présidente en 2002. Elle ne cèdera la présidence à Bernard Pivot qu’en 2014.

Le 7 janvier dernier, elle avait démissionné de l’Académie pour raisons de santé, laissant son «couvert» à l’écrivain, dramaturge et metteur en scène Eric-Emmanuel Schmitt.

Ses œuvres, parmi lesquelles «Elle, Adrienne» (1971, «L’Irrégulière» (1974), biographie de Coco Chanel, «Une enfance sicilienne» (1981), «Un désir d’Orient» (1989) ou «Nomade j’étais» en 1995, sont traduites en une vingtaine de langues. Elle avait aussi écrit des scénarios et adaptations pour les ballets de Roland Petit.

AFP/M.R.

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