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Il épiait et filmait ses hôtes sous la douche


A travers un trou percé dans un placard de sa chambre, l'homme observait et filmait ses victimes sous la douche. (illustration DR)

Pour satisfaire son désir de voyeurisme, un trentenaire accueillait chez lui à Marseille des touristes étrangères qu’il épiait et filmait sous la douche.

Cet homme de 37 ans, ingénieur de profession, proposait son canapé à ses hôtes – des jeunes femmes essentiellement – via le site d’hébergement entre particuliers Couchsurfing. A travers un trou percé dans un placard de sa chambre, il les observait et les filmait sous la douche. Afin que les demoiselles se prélassent plus longuement et fassent malgré elles durer le plaisir du maître de maison, ce dernier versait de l’acide chlorhydrique dans le gel douche.

« Je voulais que les filles se douchent plus longtemps, qu’elles y restent davantage et qu’elles se frottent pour éliminer le produit », a-t-il confessé, se disant « terriblement honteux ». Tête baissée, visage empourpré, le prévenu a avoué un trouble de voyeurisme ancien : à la maternelle, il reluquait déjà sous la jupe de sa maîtresse. En 2009, à Bordeaux, il avait aussi été surpris tentant de photographier une femme dans la cabine de douche d’une piscine.

Pour « voir sans être vu »

L’affaire qui lui a valu de comparaître mardi à Marseille remonte à juillet 2012, lorsqu’une jeune touriste berlinoise porte plainte. Elle déclarera avoir été droguée, avec un somnifère administré sur une tartine de pain beurré. De l’acide avait été ajouté dans son propre gel douche et dans sa culotte, « afin qu’elle reprenne sa douche et qu’elle se frotte intensément au niveau du sexe pendant que je la regardais », a reconnu le trentenaire.

Depuis 2006, il aurait proposé gratuitement son canapé à une quarantaine de voyageurs, mais jure n’avoir épié que cinq ou six femmes. Les enquêtes n’ont pas recherché d’autres victimes, bien que le prévenu ait avoué avoir également donné un somnifère une touriste Tchèque et un médicament à une Polonaise. « Ce qui m’intéressait, c’était braver l’interdit, ce n’était pas forcément sexuel. C’était voir sans être vu », s’est-il justifié.

L’expert psychiatre a conclu à une altération de son discernement en raison d’une « perversion de type voyeuriste de longue date », circonstance dont le tribunal a tenu compte. Il écope deux ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve.

AFP/A.P

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