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Golden Globes : Hollywood défie Trump, Meryl Streep en tête


"L'irrespect amène l'irrespect. La violence incite à la violence", a notamment dénoncé l'actrice de 67 ans récompensée pour l'ensemble de sa carrière. (photo AFP)

Encore secoués par l’élection de Donald Trump, plusieurs membres éminents d’Hollywood, Meryl Streep en tête, ont exprimé dimanche à la cérémonie des Golden Globes leur hostilité au futur président, qui a qualifié l’actrice de « larbin » de son ex-rivale Hillary Clinton.

« Meryl Streep, une des actrices les plus surcotées d’Hollywood, ne me connaît pas et m’a attaqué hier soir aux Golden Globes », a tweeté lundi à l’aube Donald Trump. « C’est un larbin d’Hillary qui est largement perdante ».

L’actrice de 67 ans aux trois Oscars a notamment ironisé sur ce qui avait été pour elle la « performance » de l’année de Donald Trump quand ce dernier avait imité, lors d’une réunion publique en novembre 2015, un journaliste du New York Times (Serge Kovaleski) qui souffre d’une maladie articulaire limitant les mouvements de ses bras. Pour Meryl Streep, ce genre de débordements « s’immisce dans la vie de tout le monde, parce que cela autorise d’autres à faire la même chose ». « L’irrespect amène l’irrespect. La violence incite à la violence », a-t-elle encore dénoncé. « Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants. »

Acteurs « diabolisés » dans la société américaine

Après d’autres intervenants qui avaient aussi critiqué le président élu, Meryl Streep a lancé aux spectateurs assis dans la salle qu’ils appartenaient « aux segments les plus diabolisés de la société américaine en ce moment ». L’actrice, qui a reçu dimanche le prix Cecil B. DeMille pour l’ensemble de sa carrière, a aussi évoqué les origines très diverses des autres actrices nommées aux Golden Globes. Une référence très claire au discours abrasif de Donald Trump, qui s’en est très régulièrement pris aux médias, n’a jamais caché son mépris pour Hollywood et a notamment tenu des propos insultants vis-à-vis des Mexicains. « Hollywood croule sous les gens venus d’ailleurs et les étrangers », a-t-elle insisté. « Si vous les mettez tous dehors, vous n’aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l’art. »

« Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d’Amérique, d’Europe. N’attendez pas du cinéma qu’il dresse des murs et des frontières », a renchéri, un peu plus tard, la française Isabelle Huppert, prix de la meilleure actrice dans un rôle dramatique, dans un message direct au président élu. La première référence à l’homme d’affaires a été faite dans le registre de l’humour par Jimmy Fallon, le présentateur de la soirée. Mentionnant le film de Stephen Frears Florence Foster Jenkins, qui évoque une très mauvaise chanteuse d’opéra, l’animateur de la chaîne NBC a expliqué que « même elle » avait refusé de se produire lors de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, le 20 janvier. L’équipe de transition du président élu a en effet le plus grand mal à obtenir la présence de têtes d’affiches lors de ce grand raout, alors que Barack Obama avait réuni un aréopage de vedettes lors de ses deux cérémonies d’investiture.

Le Quotidien/AFP

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