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Frédéric Mitterrand dénonce la « mise en scène » d’Emmanuel Macron comme sauveur de la culture


Frédéric Mitterrand n'a pas apprécié la sortie d'Emmanuel Macron sur les intermittents du spectacle, et le fait savoir. (Photo / AFP)

« Débraillé », dans une « mise en scène » qui le « gêne beaucoup »: Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Culture, n’a pas apprécié l’intervention d’Emmanuel Macron pour répondre aux inquiétudes de la culture, secteur à l’arrêt pour cause de coronavirus.

« Je n’ai pas aimé la forme, le côté premier de cordée, encore », qui ne correspond « pas vraiment » aux « questions soulevées », avec un président « débraillé – en manche de chemise parce qu’il est avec des jeunes (…) il faut avoir l’air sympa ! – je ne suis pas d’accord avec ça », a taclé Frédéric Mitterrand jeudi matin sur RTL. Selon le ministre de la Culture sous Nicolas Sarkozy, Macron « fait de la mise en scène ». « Tout ça me gêne beaucoup », « ça sonne un peu faux ».

Frédéric Mitterrand dénonce encore des idées « absolument utopiques », se demandant à voix haute si les intermittents ont envie « de devenir nounou pour colonies de vacances et réciter La Fontaine ». Il a en revanche défendu le ministre actuel de la Culture, Franck Riester, dont la discrétion pendant la pandémie a été dénoncée par les acteurs culturels: « Foutez-lui la paix! C’est un des meilleurs ministres de la Culture depuis longtemps », « sérieux et travailleur », qui « passe ses journées à recevoir les syndicats et se tape tout le boulot, mais on ne lui permet pas de s’exprimer ».

Frédéric Mitterrand concède toutefois que l’année blanche pour les intermittents, promise par le chef de l’Etat, est « ce qu’il fallait faire », de même que les mesures de soutien pour les tournages de cinéma ou séries. Mais il se demande: « Comment on va le financer? Quelles administrations, institutions », vont « le mettre en place? » « Ces administrations ont plutôt tendance à freiner, à revenir à une stricte orthodoxie, il faut falloir être très, très vigilant ».

Il a son idée pour trouver l’argent: « Amazon, Google, et tous les autres se goinfrent  avec nos œuvres culturelles ». Il suffirait qu’ils paient « leurs impôts, la part que d’autres paient ».

 

LQ / AFP

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