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Festival de Cannes : une ouverture plus glamour que jamais


Sur le tapis rouge, les stars ne se dérobent pas et leurs tenues le prouvent. (photos AFP)

A défaut d’un tapis rouge chargé de stars, la 70e édition du Festival de Cannes a plutôt misé sur le côté glamour de cette première montée des marches avec, au passage, un message qui rappelle l’insécurité qui règne actuellement sur le Festival de Cannes et en Europe.

Jessica Chastain, Sandrine Kiberlain et Uma Thurman, respectivement présidentes du jury « Caméra d’or » et « Un Certain Regard », ont donné le départ d’un défilé plus que glamour. S’en sont suivies Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg, toutes deux au générique de Les fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin. Sur le tapis rouge, on aura également remarqué Frédérique Bel, Clotilde Courau, Alice Taglioni, Victoria Abril, Robin Wright, Eva Herzigova et même Bella Hadid qui a fait l’unanimité sur le tapis rouge grâce à une robe bustier échancrée.

Toutefois, Jessica Chastain, qui a rappelé à quel point elle était redevable envers le Festival de Cannes « Je n’oublierai jamais l’aventure vécue grâce à The Tree of life (Palme d’or en 2011), et Will Smith ont suscité le plus d’engouement de la part du public. Il faut admettre que ces deux grandes stars ne sont pas avares en autographes et en selfies !

Dans la grande salle Louis Lumière, peu avant la cérémonie d’ouverture, la chanteuse et actrice Louane Emera a interprété, en duo avec son compagnon Benjamin Biolay, la chanson Sur l’écran noir de mes nuits blanche de Claude Nougaro, un hommage au 7e Art. Ce n’est qu’après que la maîtresse de cérémonie, Monica Bellucci, dont la première présence à Cannes remonte à l’an 2000, déclare que le Festival fête ses 70 ans et que « comme les femmes, il gagne avec l’âge de l’assurance et la maturité de la création artistique ». « Le langage du cinéma n’appartient à aucun territoire, comme la musique et les mathématiques. Le septième art sublime la vie. L’identité du cinéma n’a ni sexe, ni drapeau, ni frontière ».

FRANCE-CANNES-FILM-FESTIVAL

Comme le veut la tradition, un montage présente alors les œuvres du Président du jury. Cette année, c’est Pedro Almodovar qui endosse ce rôle ô combien délicat. Après un standing ovation du public, Pedro Almodovar s’est exprimé en ces mots : « Quand je regarde un film qui me passionne, il m’appartient et inspire mes films », souligne le cinéaste espagnol, « ces 19 films vont me nourrir ». « Je n’ai jamais été président mais je m’engage à faire de mon mieux. Je vais y dévouer mon âme et mon cœur et dieu merci, j’ai l’aide de huit personnes merveilleuses ».

Et enfin, la fille de Vanessa Paradis et de Johnny Depp, en l’occurrence Lily-Rose Depp et l’acteur iranien Asghar Farhadi (lauréat l’année dernière à Cannes du prix du scénario pour Le Client) déclarent : « Le soleil traverse les frontières sans que les soldats ne puissent nous tirer dessus. Le Festival de Cannes est un magnifique pays en paix qui nous interroge sans cesse. Nous déclarons ouvert, le 70e Festival de Cannes. »

A Cannes, Thibaut Demeyer