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Festival de Cannes : Le (presque) sans fautes de Pedro Almodovar


On savait que Pedro Almodovar est un grand réalisateur mais on ignorait qu’il pouvait aussi être un grand président. En couronnant « The Square » de Ruben Östlund (photo), non seulement il a fait preuve de personnalité, mais aussi de volonté de faire évoluer le cinéma. (Photo : AFP)

Cela fait deux ans que le jury du Festival de Cannes est fâché avec la presse. Il aura fallu attendre la présidence de Pedro Almodovar pour obtenir la réconciliation.

On savait que Pedro Almodovar est un grand réalisateur mais on ignorait qu’il pouvait aussi être un grand président. En couronnant « The Square » de Ruben Östlund, non seulement il a fait preuve de personnalité, mais aussi de volonté de faire évoluer le cinéma. « The Square », tout comme c’est le cas avec « Toni Ederman » de Maren Aden, oublié du palmarès l’année dernière, représente un nouveau genre cinématographique qui a mérité la Palme d’or incrustée de diamants réalisée exceptionnellement pour le 70e anniversaire. Mission accomplie pour ce jury de l’édition 2017 qui, à travers ses autres récompenses, a continué à enchanter les festivaliers même si le prix de la mise en scène attribué à Sofia Coppola pour « Les Proies » n’est pas la meilleure des décisions.

Face à ce faux-pas, saluons le choix du Grand Prix pour « 120 battements par minute » de Robin Campillo qui, durant la quinzaine, faisait partie des favoris au même titre que le russe Andrey Zvyagintsev pour « Loveless » qui décroche à l’arrivée le Prix du Jury.

Après avoir été couronné pour « The Lobster » avec le Prix du Jury en 2015, Yorgos Lanthimos avec « Mise à mort du cerf sacré » remet le couvert et retourne en Grèce avec le prix mérité du meilleur scénario en poche. Un prix qui, soit-dit en passant, est partagé avec Lynne Ramsay pour « You were never really here » que personne n’attendait. C’est d’ailleurs Lynne Ramsay qui a fait la meilleure opération de la quinzaine puisque c’est son acteur principal, Joaquin Phoenix, qui décroche le prix mérité du meilleur acteur alors que Diane Krüger, très émue, est désignée meilleure actrice pour son rôle de mère ayant perdu son mari et son enfant dans un attentat dans « In the Fade » de Fatih Akin.

L’actrice australienne, Nicole Kidman, complète le Palmarès en obtenant le prix du 70e anniversaire. Il y a dix ans, c’était Catherine Deneuve et Clint Eastwood qui avaient reçu cet honneur.
La soirée de clôture s’est terminée en apothéose avec un magnifique feu d’artifice mais aussi sur un certain soulagement des organisateurs face à la menace terroriste qui a pesé lourd sur l’ensemble de la manifestation et qui, fort heureusement, n’a pas été mise à exécution. La Croisette et le Palais des Festivals ayant été sécurisés au maximum. Dès lors, on peut écrire que tout est bien qui finit bien ! Et vive la 71e édition du Festival de Cannes !

À Cannes, Thibaut Demeyer

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